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Cécile – Mampreneur solo, sensible et fonceuse, le trio gagnant !

J’ai choisi d’interviewer Cécile, car elle a beau être hypersensible, elle n’a pas froid aux yeux, ni ailleurs, surtout quand elle plonge sous la glace en plein mois de février ! Maman solo, Cécile est lumineuse, pétillante, déterminée et j’avais envie de te faire partager sa bonne humeur et son enthousiasme à toute épreuve. 

Créatrice d’Art d’Unir, elle propose des activités mêlant développement personnel et dépassement de soi. Ensemble, nous avons parlé de son quotidien de maman célibataire et de son projet d’entrepreneuriat. À la fin de cette interview, tu sauras comment faire péter tes peurs et foncer même si tu es une maman solo !

Peux-tu nous dire qui tu es ?

Je suis Cécile, 32 ans, maman solo d’un petit Diego de 6 ans. J’ai mis longtemps avant de comprendre qui j’étais. Je suis une femme caméléon. J’ai compris que pour être bien dans ma vie, il fallait que je sois constamment en mouvement. J’aime sortir de ma zone de confort. J’aime croquer la vie à pleines dents, mais j’ai aussi appris à me poser et faire des choses simples de la vie, comme faire un jardin, couper du bois, cueillir, recueillir ce que la terre me donne et ce que la vie veut bien me donner.

Je crois au karma et j’adore les lasagnes. Mon passe-temps favoris : les yaourts. (rires)

Quelles étapes as-tu traversées pour en arriver où tu es aujourd’hui ?

Plusieurs étapes ont traversé ma vie avant d’arriver à me poser et comprendre que je pouvais…

Comme je l’ai dit, j’ai besoin d’être constamment en mouvement. Ma première victoire à été celle de devenir sapeur pompier volontaire à l’âge de 16 ans. J’avais envie d’être l’héroïne de ma vie et de me prouver que je pouvais être utile. J’ai exercé cette activité pendant 10 ans. J’ai vite compris ce que le mot VIE voulait dire ! Après cela, j’ai commencé à m’aimer. Je dis bien commencer…

Ma seconde victoire et ma plus belle est celle d’être devenue maman. Certes, j’ai vécu ce passage difficilement, car c’est l’année où j’ai tout perdu : mon travail en suisse, ma vie de femme et peu à peu la descente aux enfers financiers. Le tout saupoudré d’un « je suis seule avec mon goss » ! Tout ce que j’avais construit venait de s’écrouler. J’avais sans doute besoin de comprendre quelque chose de la vie ! J’ai alors entrepris la chose la plus compliquée pour moi : pousser les portes d’une assistante sociale. Ca a été une réelle épreuve pour moi ! Puis, tout s’est enchaîné, j’ai appris ce qu’était d’être chômeuse. Au fond de moi, je savais que si je le voulais vraiment, je pouvais m’en sortir.

Peu à peu, j’ai entrepris de nouvelles étapes pour remonter la pente. Je n’étais plus seule maintenant, j’avais un loulou qui comptait sur moi ! J’ai vendu tout ce qui n’était pas essentiel, j’ai entrepris des cours de remises à niveau, travaillé sur moi, participé à des groupes de femmes et initié ce nouveau chemin.

1 an après j’ai retrouvé un emploi. Figure-toi que je suis devenue conseillère Pôle Emploi… (l’audace) 5 ans après, je me suis spécialisée vers un suivi pour les personnes en grande détresse sociale. Aujourd’hui, je suis prête à accompagner ce public et à entreprendre de nouvelles choses…Plus humaines que jamais !

Tu as monté Art D’unir, ce nom évoque tout de suite la créativité et le partage. Comment ce projet a prit forme ?

De nouvelles choses plus humaines que jamais… Tout a commencé par un compte Instagram sur lequel j’avais envie de motiver d’autres femmes à reprendre le sport. J’ai ensuite monté des activités sur OVS (On Va Sortir). J’y ai rencontré des gens superbes, mais mon compte a été piraté et j’ai préféré tout arrêter. Puis, j’ai participé aux « Trophées Envie d’entreprendre au féminin » sur Thyez le 26 Novembre 2019. Je n’ai pas été la gagnante de cette session, mais j’ai été la gagnante de notre rencontre ! Et aussi de l’émergence de mon idée : monter une structure réunissant des gens autour d’activités que je teste et que je proposerai. Quelque chose qui donne du pep’s et de la bonne humeur !

C’est là que le projet est né… J’avais pensé à : agence HARMONY, mais trop de gens ont déjà ce nom. C’est en regardant un dimanche soir ma carte du monde accrochée au mur que je me suis dit, j’ai cette faculté de réunir les gens. D’ailleurs, mon tatoueur polynésien, me l’a dit et l’a mis dans mon tatouage. Il me fallait quelque chose avec ART… de réunir… ART D’UNIR !

Avant de tester les activités, tu évoques souvent la peur que tu ressens. Que fais-tu pour transformer cette peur en détermination ?

J’ai tout le temps eu peur ! Je dirais que c’est mon côté masculin et tête brûlée ! Je n’aime pas perdre la face devant les hommes et j’aime défendre les femmes. Celles qui se sont battues pour nous, pour nos droits de vote, celles qui nous ont permis de devenir médecin, pompier, avocate, militaire, policier, chef de chantier… Pour toutes ces femmes qui ont fait l’histoire, notre histoire, je préfère tenir tête que de me laisser désemparer par mes peurs. Car elles aussi, elles ont eu peur à des échelles plus grandes que les miennes, et elles y sont arrivées !

Alors, je me dis dans ma tête « vas y, tu peux le faire, pourquoi eux et pas toi ! » C’est ma phrase motrice et je repense à ces femmes…

Les hommes ont autant peur que nous, mais ils ne pensent pas comme nous aux diverses possibilités de… ni au pourquoi du comment…

Quand j’étais pompier, pendant un stage de deux semaines au feu où j’étais la seule femme, mon chef d’équipe m’a dit pense comme un homme, mais reste femme !

En tant que maman solo, comment fais-tu pour gérer ta vie de maman, de femme et d’entrepreneure ?

Disons que c’est une question d’organisation, et je n’ai qu’un enfant cela me facilite la tâche, quand même.

J’ai ma vie de maman solo quand j’ai fini le travail, puis tout est organisé au niveau de la garde.

Ma vie de femme, je l’accomplis constamment, je ne m’oublie pas. Il y a des périodes où j’ai moins envie que d’autres, mais je m’accorde toujours un moment pour moi. En effet, ayant fait des études dans l’esthétique et exercé pendant 10 ans, j’ai appris et gardé certaines « maniaqueries de femmes ». Je me suis octroyé le droit d’avoir le droit.

L’autre moment où je me sens bien dans mon enveloppe corporelle, c’est quand je pratique le sport. Notamment la course à pied, ça me donne une sensation incroyable d’être pleinement alignée et accomplie !

Enfin ma vie d’entrepreneuse, c’est souvent le soir après mon travail quand mon fils est couché. Mais n’importe quel entrepreneur te répondra qu’il n’y a pas d’heures pour les chefs d’entreprise ! Quand tu aimes, tu ne comptes pas !

Comment as-tu apprivoisé la solitude ?

Je dirais en premier lieu que je n’ai pas eu le choix ! J’ai vite voulu rencontrer du monde, me refaire un cercle d’amis. J’ai été rapidement sollicité à droite à gauche. Mon téléphone sonnait tout le temps, c’était chouette ! Jusqu’au jour où tu t’aperçois que quand tout le monde a sa vie, tu te retrouves seule à nouveau… Le cercle incessant.

Ma seule solution a été de me retrouver face à ma solitude. Celle que je fuyais, depuis 3 ans…

J’ai commencé par noter ce qui me mettait en joie, à tenir un journal intime, puis ce qui mettais en joie mon fils.

Mon premier moment unique a été quand j’ai décidé de partir fêter seule mes 30 ans avec mon fils de 3,5 ans à l’île Maurice. Une année d’économie à ne rien faire, juste l’essentiel. Nous avons vécu 10 jours incroyables, seuls au monde ! C’est à ce moment là que j’ai compris qu’être seule, c’est être libre, libre de faire, de penser, d’entreprendre, de choisir… Le mot solitude devrait être synonyme de liberté.

Voilà comment j’ai apprivoisé la solitude, en transformant cette « faiblesse » en FORCE !

 

Tu as voyagé seule avec Diego.
Quelles ont été tes motivations et tes craintes pour ce voyage ? Que retires-tu de cette expérience en tant que maman solo ?

Je voulais voyager avec Diego pour une seule raison, lui ouvrir l’esprit. Pas de racisme, être dans l’acceptation de la différence, dans la tolérance, la curiosité, la joie. On a vécu des choses incroyables. Nous sommes partis en Espagne, à l’île Maurice et dans différents endroits en France. Tous les deux ! Quoi de plus beau de partir avec son enfant à l’aventure ! On devrait tous faire ça même si l’on est en couple, lol ! Ca resserre les liens ! On a nagé avec les dauphins en pleine nature, seuls, sans touriste. Un accompagnant – soigneur de l’écosystème a sensibilisé Diego sur bien des choses.

Puis j’ai pris la responsabilité de voyager seule avec mon sac. Je suis partie à Bali 17 jours en 2019. Je ne pouvais pas prendre Diego, car c’était un périple complètement spirituel et de recentrage sur moi.

Si je peux, je recommencerais ce genre de voyage initiatique, car je suis revenue plus alignée que jamais.

Pour l’heure, je prévois 2021 avec Diego (et cette fois) mon compagnon, notre premier voyage à 3. MON premier voyage à 3 !

Quel est le prochain truc fou que tu veux faire ?

C’est encore à définir, mais mon amie Chloé, qui est une aventurière de première, veut m’emmener faire de la SPELEO GLACIAIRE. Un rêve pour moi ! Cette nana, c’est un moteur pour moi ! C’est celle qui m’a donné la puce à l’oreille et qui m’a aidé à avoir confiance en ce que j’entreprenais !

Je lui dois beaucoup ! Et puis bon, elle sait que je suis assez folle pour tenter des choses aussi !

As-tu un conseil à donner à toute maman solo qui n’ose pas réaliser ses rêves ?

Tout est une histoire de rencontres et de volonté. À un moment donné, j’ai voulu m’octroyer du temps pour ne pas oublier qui j’étais, et des gens incroyables sont venus sur mon chemin. Comme mon amie Chloé, mentionnée ci-dessus, et bien d’autres.

Certaines personnes vont t’aider à te propulser et de motiver, d’autres auront cette trop grosse fierté pour te dire “laisse tomber ce n’est pas pour toi” ! Personnellement, si j’avais écouté tous ces gens, je n’aurais jamais passé mon permis moto, fait du circuit, entrepris des choses incroyables. J’ai plutôt appris que les personnes qui te veulent du bien sont celles qui te donneront avec cœur et passion !

Donc, ne cessez pas de rêver, allez au bout. Votre seul repère est le temps.

As-tu quelque chose à ajouter ?

J’ai appris à parler avec mon cœur à tous ceux qui sont amour avec moi. On dit trop souvent ce qui est négatif. Pas assez de positif dans cette vie !

Ton rituel favori ?

Vous allez rire… l’aspirateur c’est la vie… quand tu as 1 chien, 3 chats, et Pépito la gerbille, je fais tous les jours le ménage. Mais pas seulement à cause des animaux et de mon asthme, avant tout pour moi ! Si mon intérieur est propre, sent le propre, c’est mon cocon et je m’y sens bien.

Ta citation préférée ?

Même si je suis fan de Gandhi, Nelson Mandela, Martin Luther-King et du Dalaï Lama, j’ai choisi celle où tout a commencé. Lors d’une formation sur la gestion des émotions, je suis tombée amoureuse de cette citation, depuis elle m’accompagne partout :

Rire c’est risquer de paraître idiot, pleurer, c’est risquer de paraitre sensible, être avec quelqu’un, c’est risquer d’exposer son moi profond, dire je t’aime c’est risquer de ne pas être aimé en retour. Essayer, c’est risquer d’échouer.
Enfin, il faut prendre des risques dans la vie, car le plus grand danger, c’est de ne rien tenter du tout.

C’est pourquoi j’aime les risques. Pour pouvoir exister.

Pour toi la vie, c’est….

On m’a dit un jour que je représentais la turbulence, l’aventure. Que rien n’étais simple dans ma vie, et que ce serait comme ça jusqu’à ma mort… Ce jour-là, j’en ai voulu à la personne qui m’avait dit ça !
Maintenant je la remercie. J’ai réussi à aller voir au-delà, et j’ai accepté. J’ai apprivoisé ma vie comme elle est.
Certes, j’ai des coups de blues comme tout le monde. Je reste humaine, avec mes problématiques annexes, factures, fins de mois, travail, courses etc… Mais j’aime ma vie ce que je suis devenue, et ce qui va devenir.

Alors, pour moi la vie est une aventure qui mérite d’être vécue en relâchant un maximum le mental et en acceptant d’être qui on est, qu’on soit maman solo, en couple, entrepreneure…

Où peut-on te trouver ?

Vous pouvez me retrouver sur Facebook, Instagram et sur mon site.

A très vite !

Le bonheur ikigaï

Commentaires (2)

  • Elie

    Très joli témoignage.
    Cecile tu es une femme inspirante…ton intervieweur aussi
    Je vous embrasse les filles.

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