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Vis ma vie d’entrepreneur

Le terme entrepreneur regroupe pas mal de profils différents : dirigeant d’entreprise, porteur de projet, créateur de start-up, freelance… Je ne connais pas le quotidien de tous les entrepreneurs, en revanche je connais bien le mien. Comme je te raconte ma vie et mes états d’âme depuis déjà plus d’un an, il est temps que je te parle de mon quotidien d’entrepreneur.

Entrepreneur, mais de quoi ?

Je suis graphiste, illustratrice spécialisée sur les supports “print” (tout ce qui est imprimé). Je travaille à mon compte depuis plusieurs années pour tout type de clients : agence de communication, TPE, PME, grand groupe et particuliers.

À côté de ça, j’ai crée ma marque “Du Bonheur en Barres” (je suis tellement heureuse de pouvoir dire ça). Ca a commencé par le blog sur lequel j’écris et j’illustre différents articles de développement personnel. Puis je me suis formée en PNL (programmation neuro linguistique). Aujourd’hui, je souhaite associer mes connaissances de graphiste et de “PNListe” pour proposer des supports illustrés permettant de simplifier des concepts du développement personnel afin de les rendre accessibles au plus grand nombre. Je propose également des accompagnements individuels.

Mes petits kiffs du quotidien

Travailler seule, mais savoir s’entourer

Le fait de travailler “seule” me convient très bien. Je ne suis pas une solitaire dans l’âme, mais j’aime m’organiser comme je le souhaite et ne pas dépendre de quelqu’un pour des projets.

J’ai expérimenté différents types de modes de travail en free-lance. Au début je restais seule chez-moi, car je ne pouvais pas me permettre de payer un espace de co-working. Ce rythme me convenait dans la mesure où je sortais voir des gens le midi ou le soir. Habitant sur Lyon à ce moment-là, c’était complètement possible. J’avais aussi des amis indépendants et ça nous arrivait souvent de se retrouver chez l’un ou chez l’autre pour travailler ensemble.

Puis j’ai déménagé en Haute-Savoie. Mon rythme a un peu changé, car sur place, je connaissais très peu de monde. J’ai commencé à travailler depuis la maison… Mes pauses étaient consacrées à la lessive et aux courses que je tenais absolument à aller faire pour discuter avec le fromager, ou le boucher ! Après quelques mois à attendre impatiemment derrière la porte que Chéribibi rentre en fin de journée, je me suis dit qu’il était temps de trouver un espace de co-working. J’en ai testé plusieurs et j’ai trouvé celui qui me convenait, celui où je me suis sentie à ma place dès le premier jour. Pas trop grand, mais pas trop petit. Avec des gens qui viennent chaque jour et d’autres de temps en temps. J’y ai trouvé des amis, des collègues (car sur certains projets, je travaille avec d’autres), et aussi des clients.

Aujourd’hui, je travaille parfois à la maison, parfois au co-working, souvent les deux dans la même journée, cela dépend des jours, des humeurs et des projets. J’aime avoir cette latitude de pouvoir choisir où j’ai envie de travailler. Comme j’aime pouvoir décider de travailler avec un autre entrepreneur pour un projet et seule pour un autre.

Le gratin en parle 
Young Wild & freelance aussi 

Une grande motivation

Depuis que je travaille en tant qu’indépendante, j’ai beaucoup de motivation et d’investissement sur les projets. J’aime l’idée de devoir me challenger un peu chaque jour au risque de perdre le client. J’essaie d’apporter un petit quelque chose en plus au projet. Ma marque de fabrique en quelque sorte.

Étonnement quand j’étais salariée, j’étais beaucoup plus stressée au quotidien. Je n’avais pas de visibilité sur l’ensemble des projets. Je découvrais un peu au jour le jour ce sur quoi, j’allais travailler et cela me faisait parfois perdre mes moyens. Je te l’ai dit, je n’aime pas travailler dans l’urgence. En tant qu’entrepreneur, je connais les tenants et aboutissants des projets. Je rencontre le client, ce qui me permet de cerner ses attentes, de lui poser mes questions, et d’avoir une visibilité plusieurs jours en avant sur les créas à sortir. Mon inconscient travaille là-dessus et le jour où je dois produire, j’ai la plupart du temps déjà des idées de ce que je veux faire.

Prendre l’inspiration quand elle est là

Maintenant que ça fait plusieurs années que je travaille seule, je connais mon rythme. Je suis hyper productive le matin, donc je profite de ce temps-là pour les projets plutôt créatifs, autant en graphisme qu’en écriture. L’après-midi, je vais plus traiter les rdv, les corrections sur des dossiers, les plus petits projets, l’administratif, l’organisation…

Parfois, je manque d’inspiration (je ne suis pas une machine !). Et là, je suis devant mon ordi et “je bouge des blocs” (si je mets le logo là, ou ce carré là…) Mais rien ne vient. Quand j’étais salariée, je pouvais passer des heures à bouger des blocs. Quand ça ne vient pas, ce n’est pas en restant cloué sur sa chaise que ça vient. Aujourd’hui, je me dis ok, ça ne vient pas, c’est pas grave, va prendre l’air. Je saute dans mes baskets et je pars courir. Ca ne me met pas en retard pour tout le reste, et je reviens beaucoup plus productive.

Tout est possible

Ce que j’aime en étant entrepreneur, c’est que tout me paraît possible si j’en ai vraiment envie et si je m’en donne les moyens. Si j’étais restée graphiste en agence, je n’aurais probablement pas osé demander à mon patron une formation en PNL pour faire du coaching. Ca ne rentrait pas dans ma fiche de poste. Aujourd’hui, j’ai pu me créer le métier qui me correspond et qui me donne tellement envie de me lever le matin !
Je me livre à ce sujet dans le podcast La Cohorte

«Choisis un travail que tu aimes et tu n’auras
jamais à travailler un seul jour de ta vie»
Confucius

Mes difficultés du quotidien

Entrepreneur slasheur : comment gérer deux activités ?

Ce n’est pas toujours facile de changer de casquette plusieurs fois dans la journée. Il y a quelques mois, je m’occupais du blog en dehors de mes activités de graphisme (très tôt le matin ou en soirée). Maintenant que j’en fais une seconde activité, c’est différent. Cela me demande plus de temps et je ne peux pas tout gérer le matin ou le soir. J’essaie de planifier des plages horaires consacrées à l’une ou l’autre des activités par exemple matin ou après-midi, mais en fonction de mes projets et retours client, je ne peux pas avoir une organisation aussi “rigide”. Alors je teste encore, des fois, c’est des journées entières pour mes clients, et d’autres pour du Bonheur en Barres, des fois je switch plusieurs fois dans la journée. Je m’adapte en fonction des projets, des urgences et quand je le peux, je me pose la question “pour quoi je suis plus inspirée là maintenant tout de suite ? “.

Les leçons du gratin à ce sujet
La cohorte en parle aussi 

Comment trouver des nouveaux clients ?

Cette problématique est sûrement la problématique de tous les indépendants. En tant que graphiste, je travaille principalement en BtoB. Avec “Du bonheur en barres”, c’est plutôt du BtoC. Et c’est complètement différent. On ne démarche pas une entreprise de la même façon qu’une personne. D’ailleurs, je ne pense pas qu’on “démarche” une personne. On lui propose une offre, un projet, une solution et c’est la personne qui vient si cela l’intéresse.

Quand j’ai commencé en tant que graphiste, je faisais beaucoup au feeling. Soit je me déplaçais pour rencontrer les entreprises, soit j’appelais, soit j’envoyais un mail (les jours où j’étais un peu moins sociable). J’ai trouvé cette partie très ingrate. Ce n’est pas évident de proposer ses services à des gens qui ne t’attendent pas. Au bout de plusieurs refus, je me démoralisais un peu, mais je rattaquais le lendemain, et au fur et à mesure ça a payé. Je vois un peu cela comme quand tu plantes des graines, au bout d’un moment ça pousse, mais tu ne sais jamais trop quand. Aujourd’hui, je démarche toujours, mais je ne consacre pas des plages horaires pour cela. Quand je vois une entreprise pour laquelle j’aimerais travailler, je tente un mail ou un petit coup de fil, et je dis un truc du genre “coucou, j’aimerais beaucoup travailler avec vous” (on ne sait jamais sur un malentendu ça peut passer).
La cohorte nous en dit plus à ce sujet

L’instabilité ou les revenus non fixes

Chaque mois, je n’ai pas le même salaire. Il y a des mois plus creux que d’autres, parfois des semaines complètement vides et ça parfois c’est vraiment flippant, surtout quand ça dure et que je ne sais pas pourquoi. Je ne sais pas non plus pourquoi d’un coup d’un seul ça revient et je suis débordée, mais c’est le rythme de l’entrepreneur. Il faut l’accepter aussi et profiter des moments plus calmes pour mettre à jour son site, relancer des clients, démarcher, se former, prendre du temps pour soi, développer de nouveaux projets… Je le vis mieux maintenant que j’ai deux activités puisqu’il y a beaucoup moins de creux.

Captain Freelance nous donne son avis

La distinction vie pro/vie perso

Je crois que quand on est entrepreneur, on a toujours un peu notre boulot en toile de fond dans le cerveau. Dans le week-end, il m’arrive de consulter mes mails pro ou de me faire un planning de la semaine d’après dans ma tête. Parfois, j’ouvre mon ordi pour avancer sur un projet. La frontière est très mince puisque j’aime bosser à la maison. En fait, je dirais que ça rajoute peu de charge mentale permanente, mais ce n’est pas forcément désagréable. Personnellement, si je le fais dans le week-end, c’est aussi que j’en ai envie parce que ça me plaît. J’adore réfléchir à mes prochains articles et mes infographies. Et ça je peux le faire le week-end, le soir … J’aime bien faire mes petites illus devant un film ou une série. Alors je cadre. Des fois, j’éteins l’ordi et le téléphone pour vraiment couper avec le boulot et des fois je kiffe bosser pendant mon temps perso.

L’article d’entreprenHer

 

Pour ma part le maître-mot de l’entrepreneur, c’est d’écouter et de respecter les besoins et planning du client tout en m’écoutant et en respectant mes besoins et mon rythme à moi. Parce que si moi, je craque ou que je tombe malade, les projets n’avanceront plus et je perdrais mes clients.

Et vous comment vous organisez vous dans votre quotidien qu’entrepreneur ?

Des podcasts d’entrepreneur que j’aime beaucoup :

Young, wild & Freelance

Le gratin

La cohorte

La Vraie dose

Le bonheur ikigaï

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