Comment vivre des relations amoureuses harmonieuses ?
Jennifer nous parle de ses relations amoureuses en tant qu’hypersensible. Coach spécialisée pour les hypersensibles avec 3 outils différents : naturopathie, fleur de Bach et numérologie, elle a d’ailleurs découvert son hypersensibilité à 31 ans.
Raconte-nous ton parcours amoureux ?
Aujourd’hui, je suis en couple, mariée avec un enfant et je peux dire que j’ai trouvé l’homme de ma vie. Le chemin n’a pas été évident, puisque je l’ai trouvé sur le tard.
Dans mon profil numérologique, je suis née un jour 2. Le 2, c’est la dualité, la binomie. La plupart des gens qui ont du 2 dans leur thème numérologique se mettent en couple facilement. C’est pourquoi, très tôt, j’ai eu ce besoin d’être en couple et cette envie d’être maman. Je me voyais déjà très jeune avec 6 enfants et un mari.
À 19 ans, j’ai eu ma première relation sérieuse. J’étais tout de suite tout feu tout flamme, j’étais dans la fusion, la passion. J’étais persuadée que c’était l’homme de ma vie et qu’il n’y en aurait pas d’autres… Mais je me trompais.
Dès que je vivais une rupture (parce qu’il y en a eu plusieurs avant que je rencontre l’homme avec qui je suis actuellement), j’étais persuadée que je ne rencontrerais personne d’autre. J’ai vécu plusieurs expériences amoureuses où à chaque fois, je me suis un peu cassé les dents, car je me retrouvais sans cesse avec des hommes qui avaient un besoin de liberté, qui faisait qu’il s’engageait jamais vraiment avec moi. Alors que moi, je m’engageais dès le début. Il y a 10 ans, j’ai réalisé que j’attirais toujours le même type d’hommes. Je me suis beaucoup questionné sur moi plutôt que de remettre l’autre en question et je me suis tournée vers le développement personnel.
Quel impact a ton hypersensibilité dans tes relations amoureuses ?
Je pense que mon hypersensibilité a joué un rôle dans les hommes que j’attirais. C’est quelque chose que je remarque aussi dans les femmes que j’accompagne aujourd’hui qui viennent souvent avec des questionnements du type : comment choisir le “bon” partenaire pour soi ou alors, pourquoi je n’attire pas les “bons” partenaires, et des problèmes de dépendance affective.
Et je pense que j’étais un peu là-dedans aussi. J’acceptais de faire des concessions, j’acceptais de me dire que c’était à moi de faire des efforts, d’accepter son besoin de liberté. Quand j’étais amoureuse, je mettais l’autre en lumière sur un piédestal, et je me mettais moi dans l’ombre ou en retrait et ça me paraissait totalement normal à l’époque. Aujourd’hui, c’est totalement l’inverse. C’est moi d’abord.
J’avais une vision idéale du couple, et aujourd’hui je vis dans cette vision idéale, parce que l’homme avec qui je suis correspond à ce que je recherchais et je ne fais plus de concessions. Je sais que ce que je dis peut-être à contre-courant, on entend souvent qu’il “faut mettre de l’eau dans son vin”, “accepter”…
De quelle manière as-tu travaillé sur toi pour changer et t’épanouir dans tes relations amoureuses en tant qu’hypersensible ?
Sortir de la victimisation
Le premier pas que j’ai fait est de sortir de la victimisation. En arrêtant de me dire : pourquoi j’attire toujours ces hommes-là ! Encore une fois, ça m’arrive… Je me suis plutôt dit : si j’attire ce genre d’hommes, c’est qu’il y a quelque chose chez moi qui doit transparaître et qui fait que je les attire comme des aimants. Bien sûr, ce n’est pas parce qu’il y a eu une prise de conscience que tout s’est débloqué d’un coup. Après cela, j’ai encore eu quelques relations qui n’étaient pas “les bonnes” et jamais celles que je souhaitais.
Se définir seule
Ensuite, j’ai pris conscience que je n’avais pas à mettre l’autre sur un piédestal et j’ai voulu apprendre à me définir seule car pendant, très longtemps, je me définissais dans mon couple. L’autre existait plus que moi, je me définissais comme la femme que j’étais dans ce couple-là, mais toute seule sans compagnon, j’avais la sensation que je n’existais pas et je ne savais pas qui j’étais. J’ai donc eu ce besoin de m’affirmer en tant que femme seule. J’ai eu une petite période de célibat, j’ai appris à faire des choses seules, par moi-même et pour moi-même. Ce processus était clairement inconfortable pour autant très important.
Être soi-même
Jusqu’à mes 27 ans, j’étais une personne qui avait un masque social “pour faire plaisir aux autres”, “pour ne pas montrer ses émotions”… J’étais complètement coupé de mes émotions jusqu’à très tard, je ne savais pas pleurer devant quelqu’un ni même seule. Et ce travail que j’ai fait sur moi a forcément eu des répercussions sur mes relations.
J’ai toujours eu des relations très passionnelles. Je ne fais rien à moitié. Quand je suis dans un couple, je suis à 100 % dans le couple. Je pensais que l’amour ce n’était que de la passion. Sauf que dans la passion, il n’y a pas de construction, on est sur le présent, mais pas sur la durée.
Comment s’est passé la rencontre avec ton compagnon ?
Chaque année, je faisais les vendanges dans une petite propriété familiale. Je l’ai rencontré la première année en 2014, on n’avait pas plus connecté que ça, on se parlait comme n’importe qui dans l’équipe. On s’est retrouvé 2 ans plus tard avec une autre femme avec qui on est devenu amie tous les 3. On se voyait généralement une fois dans l’année. Je le considérais plutôt comme un pote, pas comme un ami très proche. À ce moment-là, j’étais en couple dans une relation destructrice, avec un homme avec qui ça se passait très mal. C’est la première fois où je me suis dit que cet homme était tout ce que je détestais et tout ce que je ne voulais pas vivre dans une relation que je subissais. Pour autant, je n’arrivais pas à mettre un terme à la relation. Je me suis dit qu’il me fallait l’opposé de cet homme et la première personne qui m’est venu en tête est mon compagnon actuel. Je ne l’avais jamais vu comme cela, c’était un ami. Mon regard a commencé à changer sur lui et petit à petit la relation a évolué aussi. Aujourd’hui, ça fait 6 ans qu’on est ensemble et je pense avoir trouvé la clé pour être épanouie dans mes relations amoureuses en tant qu’hypersensible.
Et depuis que tu es devenue maman ?
C’est pareil, c’est simple. La plus grosse crainte que j’avais, était la peur de ne pas réussir à se retrouver tous les deux. La peur de perdre la fusion que l’on avait. Et en fait ça se passe super bien. L’arrivée de notre enfant n’a pas déséquilibré notre relation. C’est une relation plus profonde, mais pas une autre relation.
Le premier mois post accouchement, je pleurais pour un rien. Je regardais mon bébé, je pleurais. Je regardais mon compagnon et je pleurais aussi. Ce sentiment de plénitude et d’amour me faisait pleurer de bonheur. Et je trouve ça magnifique. Et encore aujourd’hui, je peux regarder mon enfant et avoir une émotion. Et c’est ça que je trouve beau dans l’hypersensibilité, c’est cette sorte de regard un peu naïf sur les choses.
Après, c’est sûr qu’il y a la fatigue, les émotions un peu en vrac (souvent dû à la fatigue d’ailleurs). Ma casquette de naturopathe m’a beaucoup aidé pour pallier à ça. Je fais aussi très attention à la manière de communiquer avec mon compagnon. J’arrive à lui expliquer mes émotions. Ce qui peut-être difficile, c’est quand il n’y a pas de communication dans le couple et quand l’un ou l’autre ou les deux ne comprennent pas ce qu’il se passe en eux. En ça, je remercie l’univers d’avoir su que j’étais hypersensible avant d’être maman.
Quelles sont les clés pour trouver son rythme dans ce changement ?
Ne pas s’oublier
Ne pas partir dans la serviabilité extrême pour son enfant, son compagnon. Il est essentiel d’avoir des moments pour soi.
Sortir
Ça peut paraître idiot, mais au début, j’avais peur de sortir avec mon bébé. Pour autant sortir, voir du monde fait du bien.
Être indulgent envers soi
Ne pas culpabiliser si on en a marre, si on est au bout du rouleau. Ça peut arriver.
La naturopathie
En naturo, il y a des petites astuces physiologiques permettant de rétablir l’équilibre émotionnel entre les hormones, le système nerveux…
Comment as-tu trouvé ton rythme dans cette relation ?
Ça, c’est vraiment fait naturellement. Pour la première fois, je suis dans une relation où je ne me pose aucune question. Je suis juste moi, lui est lui et c’est d’une simplicité. C’est incroyable, il n’y a pas de difficultés. Alors qu’avant, dans toutes mes relations, je me posais des milliards de questions : “pourquoi il n’est pas comme ça, pourquoi il ne me dit pas je t’aime, pourquoi il me fait pas tel geste d’affection, pourquoi, c’est toujours compliqué…” C’était vraiment incessant. J’ai la sensation qu’il y a eu 0 effort.
Découvre les accompagnements pour comprendre ton mode d’emploi et t’épanouir dans tes relations amoureuses en tant qu’hypersensible.
Pour conclure
Pour s’épanouir dans ses relations amoureuses en tant qu’hypersensible, je pense qu’il est essentiel d’aller à l’exploration de soi-même, d’apprendre à se connaître et à vous aimer avant de donner à l’autre. Car cela permet de donner sans avoir un besoin démesuré de retour. Ce n’est pas à l’autre de remplir nos vides ou nos carences plutôt à nous et pour cela il y a plein d’outils et d’approches différentes.
Pour en savoir plus sur Jennifer Chamodot :
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