Ecouter ses insécurités affectives pour se réaliser
Il y a un an, je ressentais de profondes insécurités affectives alors que sur le papier tout allait bien dans ma vie.
Pourquoi ces insécurités affectives ?
Ces insécurités affectives se sont cristallisées dans l’espace du couple. C’était vraiment le miroir de tout ce qui était blessé à l’intérieur de moi bien que je partageais ma vie depuis 10 ans avec mon compagnon. C’était plus simple pour moi de penser que c’était sa responsabilité, mais par le biais d’un accompagnement, j’ai pris conscience que mes insécurités n’étaient pas liées à la dynamique du couple, mais bien à ce qui était souffrant en moi. J’ai d’abord culpabilisé, en m’accusant d’être responsable de tous les problèmes. Et j’ai fini par réaliser que je m’oubliais dans le couple, je n’étais plus sur mon chemin. Je ne me donnais même plus le droit d’être moi. Donc c’était important pour moi de me faire accompagner seule. Ça a été un premier pas vers moi en tant que femme.
Je ne pouvais plus me suradapter pour que le couple tienne, plutôt de me révéler au risque que le couple craque. J’étais moi, avec moi, et je ne pouvais plus me travestir ni faire le caméléon.
Quel a été l’élément déclencheur ?
Ces insécurités affectives étaient tellement fortes, qu’un jour mon compagnon m’a dit, soit ça change, soit on arrête notre relation. À ce moment-là, je me suis effondrée et j’ai pris conscience que je voulais tellement éviter la rupture et que tout aille bien que je m’étais complètement renfermée dans ma coquille et je ne partageais plus rien pour me protéger.
Je me sentais tellement en insécurité que j’avais peur que si mon compagnon voyait qui j’étais réellement, il partirait. Tout se passait à l’intérieur de moi. À l’extérieur, je ne laissais rien paraître, je souriais comme si tout allait bien. Et quand on se retrouvait tous les deux, je me sentais en danger. Ce qui était perturbant pour mon compagnon, c’est qu’il ressentait que je n’avais pas confiance en lui parce que je ne m’ouvrais pas.
Comment ton compagnon a-t-il vécu ton changement ?
Comme il me voyait tous les jours, il ne se rendait pas forcément compte que quelque chose changeait. Pour ma part, j’étais tellement dans le process que je ne cherchais pas à savoir ce qu’il se passait pour lui.
Dans tout système, quand une des parties du système bouge, il y a forcément un déséquilibre. J’étais sur ma nouvelle énergie, lui sur l’ancienne et le plus dur était de maintenir ma nouvelle énergie pour que petit à petit le système trouve son nouvel équilibre. C’était tout un travail d’incarner l’adulte, la femme, quand lui inconsciemment venait me chercher sur le côté “enfant” auquel je ne répondais plus.
À force de persévérance, l’ensemble du système s’est rééquilibré sur les nouvelles énergies.
Pourquoi te voyais-tu comme une petite fille ?
Encore aujourd’hui, je me vois petite fille dans certains domaines pour être honnête. Surtout ceux en lien avec la relation à l’autre. J’ai toujours peur de ne pas être assez, de ne pas en faire assez. J’ai besoin de beaucoup de temps seule, et souvent, je culpabilise de ne pas être une bonne compagne. Quand je suis en difficulté, c’est parfois plus facile de me plaindre et de réagir comme une enfant, car je manque encore de confiance en moi.
J’ai aussi fréquemment le syndrome de l’imposteur avec la peur qu’on me dénonce, ou qu’on me dise que je fais et dit n’importe quoi.
Souvent, quand je suis à fond dans mon job, je ne suis pas disponible pour mes proches, et quand je suis à saturation, j’ai besoin d’autre chose. C’est important pour moi de se dire qu’on peut être comme ci aujourd’hui et autrement demain. Ça ne dit rien de moi, c’est juste mon besoin de l’instant.
Y a-t-il eu également un changement dans ta vie professionnelle ?
Cette année a été très charnière pour moi. Et très inconfortable. Quand je me suis lancée dans le coaching avec talents hypersensibles, j’avais besoin de parler de choses très rationnelles, très sécurisantes, très terre-à-terre.
Aujourd’hui, j’ai envie d’infuser l’entièreté de qui je suis dans mon travail avec ma part médium et ma part artiste. Donc tout ce travail sur l’intimité fait dans mon couple m’a permis de reconnecter avec ses différentes parts de moi que je masquais par peur du regard des autres. J’étouffais mon côté « perché ». La spiritualité, le mystique, la symbolique, la vie après la mort, l’astrologie, le tarot, ont toujours fait partie de moi. Je les utilise dans ma pratique personnelle depuis de nombreuses années. Petit à petit, je me suis permis d’en parler. D’ailleurs, beaucoup de clients me demandaient de leur en parler et je les remercie. Ils m’ont permis de connecter à ses parts de moi et de m’encourager à les révéler.
On vend ce qu’on a le plus besoin pour soi. Aujourd’hui ça me rend tellement heureuse d’accompagner ces femmes qui ont du mal à faire confiance à leur perception extra-sensorielle et qui elles aussi ressentent des insécurités affectives.
Quelles sont les grandes étapes de ce cheminement ?
- Burn-out en 2018
- Je me lance dans le coaching d’hypersensible
- Je travaille sur mon couple
- Je deviens coach holistique, médium et artiste
Ce burn-out a été l’explosion d’un an et demi où je gardais tout pour moi. Avant lui, j’étais encore une ado. Je n’avais pas confiance en mes compétences, ni en ce que j’étais. Tellement pas confiance, que je voulais montrer aux gens à quel point j’étais forte pour me convaincre. Je suis devenue un copié-collé des gens que je fréquentais, au point de changer mon style vestimentaire, ma posture, ma manière de parler… Je n’étais plus moi, j’étais d’être comme les gens que j’idéalisais et que je mettais sur un piédestal. Je voulais faire plaisir à tout le monde par peur de ne pas être aimée. J’étais cette petite chose influençable, naïve, innocente, écorchée par plein de choses et déconnectée du monde réel.
As-tu des pratiques ou des routines quotidiennes ?
Cette année, j’ai vraiment cherché à comprendre ce qui me faisait du bien. J’ai donc trouvé l’équilibre entre le flow et le cadre. J’arrête de chercher avec ma tête ce dont j’ai besoin en cherchant à cadrer les choses. Si je veux prendre un bain à 15h, je le fais. Je sors des bonnes pratiques, en cherchant à faire ce dont j’ai besoin à l’instant T. J’écoute ce qui est juste pour moi et je le fais. Parfois ça peut-être de danser, de me faire un soin en magnétisme, de prier… Ce qui est important, c’est de s’écouter vraiment et de le faire vraiment au moment où j’en ai besoin.
Une routine peut durer 3 jours, et ne plus fonctionner ensuite et c’est ok.
Quand mes clients s’imposent des règles, qu’ils n’arrivent pas à tenir, ils culpabilisent et s’imposent ensuite des choses dénuées de sens. Ce n’est pas parce qu’on a dit que prendre un bain ou méditer fait du bien qu’il faut le faire. Ça ne fait pas forcément du bien à tout le monde.
As-tu la sensation d’avoir trouvé ton mode d’emploi ?
Cette question me touche, car je me suis longtemps maltraité à rentrer dans le cadre de référence des autres. Je me sens tellement plus libre depuis que j’ai compris mon fonctionnement. Aujourd’hui, je trace mon propre chemin et je réalise que ce que j’ai créé correspond à qui je suis. C’est important de se créer la vie dont on a vraiment besoin et non la vie qui répond à toutes ces injonctions.
Dans tout problème intime, le point central, c’est le rapport à soi-même. Je sais que le process est parfois très dur, mais prenez le temps de vous centrer sur vous et ce que vous désirez vraiment car cela se répercutera sur vos autres relations.
Découvre les accompagnements pour comprendre ton mode d’emploi
Ta team chouchou qui t’as aidé pour dépasser tes insécurités affectives ?
Une psychothérapeute spécialisée dans les traumas, un magnétiseur, une ostéopathe et une sophrologue.
Un conseil ?
Ne cherchez pas à tout régler tout de suite, c’est le chemin d’une vie. À chaque fois qu’on enlève une couche, il y en a une autre. Ce n’est pas une course au mieux être, mais un chemin de connexion à soi.
Anaïs Landrieu
Coach holistique
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