En couple avec un pervers narcissique
Je suis Lauriane, j’ai 44 ans. J’ai eu 3 enfants d’un premier mariage. Je suis hypersensible et j’ai été en couple avec un pervers narcissique.
Qu’est-ce qu’un pervers narcissique ?
Selon moi, un pervers narcissique est une personne :
- qui prend du plaisir à détruire son ou sa partenaire.
- jalouse des qualités de la personne avec qui il est et joue avec elle comme un chat joue avec une souris.
- à qui il manque des qualités relationnelles, pour pallier à ça, il les cherche chez son ou sa partenaire.
- qui a une faille narcissique qu’il doit combler, pour cela, il fait du mal à l’autre personne et en prend du plaisir.
Ils trouvent un(e) partenaire qui généralement a aussi une faille narcissique, mais ne la comble pas de la même façon.
La rencontre
Cette rencontre s’est passée à un moment particulier de ma vie. J’étais en plein divorce. Une période où j’avais besoin de reconnaissance, de faire des rencontres, de sortir, de savoir que je plaisais encore…
Je me suis donc inscrite sur un site de rencontres et nous avons commencé à discuter ensemble. Il me posait beaucoup de questions, je me sentais comprise et j’étais très flatté qu’il s’intéresse à moi. Rapidement, nous avons déjeuné ensemble. Pour être honnête, physiquement, ce n’était pas du tout le type d’hommes qui me plaisait. Mais il prenait soin de moi, il faisait attention, il s’intéressait beaucoup à moi, nous partagions à peu près les mêmes idées et les mêmes valeurs (enfin en apparence), et tout s’est très vite enchaîné. On s’est revu quelques jours plus tard, puis le premier baiser est arrivé, ensuite le premier week-end ensemble… C’était le début d’une relation qui semblait idéale et qui correspondait exactement à ce que j’avais toujours voulu.
Il y a deux trois phrases qu’ils m’avaient écrites et qui m’ont étonnées :
- “je vais venir te kidnapper.”
- “tu es ma drogue.”
- “je suis une araignée qui tisse sa toile autour de toi.”
Ici, elles sont complètements sorties du contexte. Nous étions dans une logique de séduction et n’ayant pas dragué depuis des années puisque je suis restée 20 ans avec mon ex-mari, je me suis dit que c’était bizarre, mais qu’il ne fallait pas que je m’arrête sur deux phrases, donc je n’y ai pas prêté plus d’importance que ça. Bien sûr, avec le recul, je sais que c’était des “red flag” – drapeau rouge – quelque chose auquel j’aurais dû faire attention. Mais prise dans le jeu, je n’ai pas fait gaffe et je n’avais aucune existence du comportement pervers narcissique.
Ici, Lauriane nous fait part d’un manque de confiance en elle. Si tu souhaites mieux te connaître et te faire confiance, j’ai crée le programme Puzzle avec lequel tu reçois chaque mois un ou plusieurs outils de connaissances de toi pour te découvrir mois après mois. Et ton puzzle s’assemble petit à petit. Le tout pour seulement 6€ / mois.
Le début de relation
Au début, on se voyait un week-end sur deux car je n’avais “ qu’un week-end sur deux de liberté” puisque j’habitais encore avec mon ex-mari. Comme il ne souhaitait pas que l’on se voie chez lui (je n’ai jamais su pourquoi), on se voyait à l’hôtel.
C’était la vraie relation parfaite. On était sur la même longueur d’ondes, on partait en week-end, on faisait plein de choses ensemble, tout allait bien vraiment.
J’avais remarqué qu’il me posait beaucoup de questions, et quand moi, je posais des questions en retour, soit il répondait à côté, soit il changeait de conversation. Ça plus le fait qu’il ne souhaite pas que je vienne chez lui ou que je rencontre ses parents auraient dû être des “red flags” aussi.
La descente aux enfers
Tout s’est accéléré quand je me suis installée dans mon nouvel appartement en avril. Il venait régulièrement chez moi et je voulais un peu plus d’investissement de sa part comme rencontrer sa famille, certains de ses amis qu’il évitait que je rencontre, qu’il rencontre un peu plus les miens, mais il n’y tenait pas.
Petit à petit, il a commencé à se mettre en colère pour des broutilles. Au début, quand je pleurais, il me consolait, et après, quand je pleurais, il m’engueulait. Il me disait que je le saoulais, qu’il voulait être tranquille… Alors que très souvent, c’était de sa faute si je pleurais. Sous couvert de l’humour, il me faisait passer pour une idiote. Il renvoyait toujours la faute sur moi, et ce même s’il était en tort.
Je ne pensais qu’à lui toute la journée. Parfois, il passait des journées complètes à ne pas répondre à mes messages. À d’autres moments, il m’envahissait de messages, tellement que j’en avais 50 en deux ou trois heures. Cette relation envahissait tellement mon esprit que je n’étais plus efficace au travail. Avec mes amis, j’étais là physiquement, mais pas mentalement. Je ne faisais plus attention aux gens qui m’entouraient. Quand j’étais avec mes enfants le week-end, on ne se voyait pas, mais lui m’envahissait tellement de messages que je n’étais même plus présente pour mes enfants.
Au fur et à mesure, j’ai réalisé qu’il n’était pas cohérent dans ce qu’il me racontait. Il me parlait de certaines choses et dans les actions, c’était complètement l’inverse.
À lire sur le sujet : Pervers narcissique, manipulateurs : les reconnaître pour se sortir d’une relation amoureuse toxique
Le premier clash
Le premier clash a eu lieu fin juin. Comme notre histoire devenait sérieuse, j’ai supprimé tous mes comptes sur les sites de rencontres. En faisant ça, je me suis rendu compte que son compte à lui était encore actif. Je lui ai juste envoyé un message en lui disant de manière très naïve“, c’est bizarre, c’est comme si tu étais en ligne sur ton compte”. Et là, il s’est mis dans une colère noire par SMS, car il ne m’appelait jamais. J’ai reçu des insultes, j’étais “qu’une connasse” qui le surveillait… On ne s’est pas parlé pendant plusieurs jours. J’avais besoin de digérer tout ça.
Puis quelques jours après, il me dit ce soir, je passe chez toi. Je me dis qu’on va en discuter. D’habitude, quand il venait, il me disait quand il arrivait pour que je lui ouvre et qu’il gare sa moto. Ce jour-là, il arrive plus tôt que prévu, j’étais sous la douche, je n’ai pas entendu le téléphone sonner, et quand je m’en suis rendu compte, c’était trop tard, il était parti dormir chez un copain. Il n’était pas content parce que je ne lui avais pas ouvert. Je l’ai vécu comme une punition. On était censé se réconcilier, et c’était pire. On s’est à nouveau disputé par SMS, il m’a insulté et dénigré. Et la relation s’est arrêtée.
La rupture
Comme tout pervers narcissique, il tentait tout de même de maintenir son emprise sur moi. Donc, officiellement, on était séparé, mais il continuait de m’envoyer plein de messages. À l’époque, je n’avais pas trop les clés pour agir avec lui, donc je répondais à ses messages et ça donnait des discussions interminables.
Il avait des photos de moi nue et il m’a fait du chantage avec ses photos. Quand il a vu qu’au bout d’un moment, je ne répondais pas, il a coupé le contact aussi. Ma vie a repris, la sienne aussi, je suppose. La rupture était difficile pour moi, car en réalité, je ne savais pas vraiment pourquoi on s’était séparé. Nous n’avions jamais eu de vraies discussions.
Jusqu’à fin octobre, je n’ai plus eu de nouvelles de sa part. Beaucoup de choses se sont passées pour moi pendant ses trois mois : aménagement de mon appartement, beaucoup de travail, décès de mon grand-père, beaucoup de sorties, puis j’ai fait un AVC. Donc, là, j’arrête tout pour me concentrer sur la récupération de mes fonctions. Au bout d’un mois et demi d’arrêt, je m’ennuyais et j’ai réactivé mon compte sur un site de rencontre…
La deuxième rencontre
… Forcément, il en a profité pour me recontacter. J’ai répondu. Il m’a demandé si mon AVC était de sa faute. En soi, je ne pouvais pas dire oui, car il pouvait y avoir plein de raisons différentes. On a recommencé à discuter, j’ai retrouvé la personne dont j’étais tombée amoureuse et progressivement, il est venu chez moi et c’était reparti.
Je n’osais pas en parler, car les gens autour de moi ne l’aimaient pas beaucoup et n’étaient pas trop pour notre relation. Quelques amis ont même coupé les liens avec moi. En fait, avec certains de mes amis, il était hyper sympa, donc avec eux ça se passait bien. Et avec d’autres, il était vraiment désagréable, il faisait tout pour ne pas les voir et pour que je ne les vois pas.
Par contre aux yeux de ses amis à lui, il était exceptionnel. Donc quand je me posais des questions, je me demandais “vu que ses amis l’apprécient, pourquoi moi, je vois ça de lui, et pas eux”. Voilà pourquoi je pensais que le problème venait vraiment de moi.
Le deuxième début
On s’est remis ensemble fin octobre. Mi novembre, il a eu un accident de moto, pas trop grave, mais il s’est retrouvé quelques temps en fauteuil roulant. Il était donc dépendant de moi. Pendant cette période, c’était le mec parfait. J’étais tout pour lui, son aide soignante, son amante, son amie, son taxi… J’étais encore en arrêt, mais j’allais mieux, donc je pouvais m’occuper essentiellement de lui.
La deuxième descente aux enfers
À partir du moment où il est sorti du fauteuil, ça s’est dégradé très vite. On repartait dans les mêmes histoires que sur la première relation. Il m’a dénigrée à nouveau et je me suis rendu compte plus rapidement que la première fois des choses incohérentes, mais je n’avais pas mis le mot pervers narcissique sur comportement.
Un jour, ma tablette était tombée en panne. Il m’a prêté la sienne. Tous ses comptes étaient connectés. Je voyais tous les messages arrivés. Il recevait des messages sans équivoque de femmes que je ne connaissais pas. Quand je lui en parlais, soit il ne répondait pas, soit il s’énervait. Ses réactions n’étaient pas cohérentes et pas rassurantes.
Si tu es en souffrance dans ta relation, n’hésite pas à demander de l’aide auprès d’associations ou de professionnels. Je peux si tu le souhaite t’accompagner pour t’aider à te protéger et te sortir de cette relation. Réserve ton appel découverte pour que l’on puisse en discuter.
Les clashs
Il y a vraiment eu deux “couacs” qui ont amorcé la fin de cette relation.
1/ En bon pervers narcissique, il disait qu’il avait toujours raison. Un jour, une de mes filles lui dit “non, ce n’est pas vrai, on ne peut pas avoir toujours raison”. Il s’est énervé en lui demandant de lui citer 3 exemples pour lesquels il n’avait pas eu raison. Ma fille, qui était jeune à l’époque, s’est mise à pleurer et est partie dans sa chambre. Il l’a suivie, et a insisté pendant plus de 30 minutes pour qu’elle réponde. Je lui ai alors demandé de stopper son harcèlement. Son égo a été blessé, car je soutenais ma fille et pas lui. Ça lui a fait du mal, il n’a pas supporté et est rentré chez lui.
2/ Nous étions chez un ami avec plusieurs couples. Les enfants sont tous allés se servir une boisson dans le frigo sans rien demander à la personne qui nous avait invitée. C’est vrai, ça ne se fait pas. Il s’est mis très en colère. Il m’a dit que mes enfants étaient une honte, que c’était un déshonneur. On est rentré, on s’est disputé encore pendant des heures à ce sujet et au bout d’un moment, je lui ai dit que j’en avais marre et que si mon éducation ne lui convenait pas qu’il pouvait partir. Il a plié ses affaires et est parti.
La deuxième rupture
Le lendemain, je reçois un message. Il veut récupérer ses affaires, les cadeaux que je lui ai offert et les cadeaux qu’il m’a offert. Pour lui, c’était normal. J’ai tout mis dans le couloir pour ne pas le voir et il a tout récupéré.
Je n’ai pas eu de nouvelles pendant quelques jours. Et son emprise recommence à nouveau. Il me harcèle de messages. Cela alterne entre des messages d’insultes et des messages d’amour. J’ai reçu des centaines de roses, des lettres… Il a même passé une nuit complète sur le paillasson à dormir devant ma porte d’entrée. Il ne s’excusait jamais, mais disait que j’étais la femme de sa vie, qu’il voulait me retrouver à nouveau et que l’amour solutionnait tout.
Cet à ce moment-là que j’ai commencé à chercher pourquoi il se comportait comme ça. Mais je n’avais pas encore mis le mot de pervers narcissique.
Je me suis rendu compte qu’il avait une double vie. J’avais des doutes sur des personnes donc j’en ai contacté 3 et les 3 m’ont confirmées qu’elles avaient eu des relations avec lui pendant qu’on était en couple, alors que lui niait, même quand je lui mettais les preuves sous les yeux. Il me disait que je n’avais pas confiance en lui avec des torrents de larmes. C’est en ça que ça retourne le cerveau. On a une preuve concrète, une personne en face qu’on aime (si on peut appeler ça de l’amour) et il nous affirme en pleurant qu’il n’a pas eu de relations. C’est trop contradictoire pour le cerveau, il ne peut pas encaisser tout ça.
La désintox
Sur les conseils de ma psy et de ce que je lisais sur le pervers narcissique, j’ai essayé d’appliquer ce qu’on appelle le “no contact” :
- ne pas répondre à ses messages
- le bloquer de toutes les messageries, tous les groupes, tous les comptes, pour ne rien recevoir de lui
- ne pas “stalker” sur les réseaux pour voir ce qu’il fait
Une vraie désintox du cerveau. C’était très dur de ne pas continuer de vérifier ce qu’il faisait, d’autant plus que je recevais encore des messages.
Quand il a réalisé que je ne répondais plus, il m’a menacé toujours avec ses photos de moi nue. Il me demandait de l’argent pour ses photos. Au début, j’ai pensé qu’il ne les publierait pas. Plus ça allait plus c’était violent, il mettait des comptes à rebours, m’a montré la lettre qu’il pensait envoyer… Aussi étrange que ça puisse paraître, il continuait en parallèle à m’envoyer des fleurs. J’ai voulu posé une main courante, mais à la gendarmerie, on m’a dit “c’est un homme qui souffre madame, il vous aime, ça va passer”…
Le jour ou tout a dérapé
J’avais tout le temps peur de ce qu’il pouvait faire. Je vérifiais sur les réseaux de peur qu’il soit près de chez moi…
Un matin, je retrouve plein de photos de moi nue collée sur ma voiture… J’ai vite tout enlevé, je suis retournée à la gendarmerie. C’était une femme et cette fois, j’ai pu déposer une main courante.
Et là, je reçois un message où il me dit que si dans un jour, je ne lui ai pas donné d’argent, il enverra les photos à X personne. Et il a mis son plan à exécution…
Mon frère a reçu ça sur son adresse professionnelle. Elles sont arrivées à mon travail. Il les a postées sur les réseaux sociaux d’une boîte de nuit que je fréquentais… Partout.
J’ai déposé plainte. Il y a eu une vraie enquête. La gendarmerie l’a contacté. Il a arrêté d’envoyer des photos, mais a continué de me menacer par mail. Un soir, en rentrant chez moi, il m’attendait dans le sous-sol et m’a agressée dans l’ascenseur, rien de très violent physiquement. Il m’a coincée et m’insultait. Je suis allée chez le médecin pour prouver les marques et je suis retournée à la gendarmerie.
Un mois plus tard, la gendarmerie a prouvé que c’était bien lui qui envoyait les photos, il y a donc eu un procès. Entre le moment où lui m’a agressé et le procès, il s’est écoulé un an.
Si tu es en souffrance dans ta relation, n’hésite pas à demander de l’aide auprès d’associations ou de professionnels. Je peux si tu le souhaite t’accompagner pour t’aider à te protéger et te sortir de cette relation. Réserve ton appel découverte pour que l’on puisse en discuter.
Le procès
Je me suis faite aidée par ma psy, ma famille et par une association de femmes. Cette année a été très longue. J’attendais le procès, j’avais besoin qu’il soit reconnu coupable. Dans ces moments-là, il n’y a que le temps qui fait son effet, car à part se faire aider psychologiquement et par des associations, on ne peut pas faire plus.
Il a été jugé coupable, il a eu un stage de citoyenneté de 15 jours, 4 mois de prison avec sursis et des dommages et intérêts que je n’ai jamais touchés.
La reconstruction
J’ai eu besoin de comprendre tout ce qu’il s’était passé. Pour cela, j’ai lu énormément de livres, de forums, de sites sur le pervers narcissique. J’ai pu échanger avec d’autres personnes qui ont traversé ce genre de relations. C’était important pour moi d’en parler pour évacuer.
J’ai réalisé que je restais avec lui dans l’espoir que tout redevienne comme avant. C’est vraiment ce qui m’a fait tenir. Je m’accrochais à ça. Pendant la relation, il y avait plein de moments difficiles mais il diluait des moments de bonheur et ça me faisait un shoot comme une drogue.
Si tu souhaites être accompagné(e) dans cette phase de reconstruction, réserve ton appel découverte, nous pourrons ainsi faire connaissance et voir si tu te sens en confiance pour avancer avec moi.
Comment envisager une autre relation après une relation avec un pervers narcissique ?
Quand je me suis mise avec mon conjoint actuel, je ne voulais plus de relation sérieuse. Je cherchais quelque chose de calme, de tranquille, je ne voulais pas que ce soit comme avant.
Ce pervers narcissique était pour moi l’équivalent d’une drogue. Je pensais à lui tout le temps. Quand il n’était pas avec moi, il me manquait. C’était des symptômes physiques donc je ne voulais surtout pas revivre ça. Je ne voulais pas que ce soit trop rapide. Je ne voulais pas de “je t’aime” tout de suite, je ne voulais pas qu’on me dise que j’étais la personne idéale…
J’ai eu la chance de rencontrer quelqu’un de très patient. On se connaissait d’avant donc il savait que j’avais eu une histoire un peu particulière. Je lui en ai parlé de suite. Il m’a beaucoup écouté et a fait plein de choses pour que j’ai confiance. Dès que j’avais une question, je lui posais et il répondait. Si j’avais des doutes, il me montrait ses messages. Et vraiment, il a été top. Il est même venu au procès avec moi.
Quels sont les séquelles aujourd’hui ?
J’ai mis beaucoup de temps à ne plus avoir peur. Aujourd’hui, je suis très méfiante, j’ai besoin de preuves pour faire confiance aux autres.
Je l’ai aperçue il y a quelques années de loin dans une foire. J’ai eu tellement peur que je suis partie me cacher en laissant les gens avec qui j’étais. J’ai couru et je me suis cachée. J’ai réalisé que je n’étais pas vraiment guérie de ce pervers narcissique.
En quoi ton hypersensibilité a joué un rôle dans cette relation d’emprise ?
Je pense que les hypersensibles sont une cible pour les pervers narcissiques parce qu’ils se servent de toutes nos qualités pour nous “appâter” et nous mettre sous emprise. Je suis tombée dans le piège car :
- j’étais dans une période de fragilité,
- j’avais un grand besoin de reconnaissance. Au début de la relation, il me faisait plein de compliments et me disait que j’étais la personne qu’il cherchait, pour moi, c’était vraiment idéal,
- j’avais une faible estime de moi-même et besoin d’être rassurée,
- j’ai toujours eu beaucoup d’empathie. Il se mettait en position de victime et moi, je cherchais à le comprendre, à le défendre, alors que c’était juste du cinéma,
- j’aime aider, être là pour les autres,
- à l’époque, j’étais naïve et je faisais confiance facilement,
- j’avais tout ce qu’il n’avait pas,
- je me remets beaucoup en question. Donc quand lui me disait que c’était moi qui étais folle, et que je devais consulter, j’avais tendance à le crois,
- je prends toujours toute la responsabilité pour moi,
- je culpabilise beaucoup, et dès qu’il y avait un couac, il me rejetait la faute dessus et je me sentais responsable,
Beaucoup de caractéristiques qui définissent une personne hypersensible.
Ressources
Lectures
- Tant pis pour l’amour – Sophie Lambda
- Confessions d’une sociopathe – M. E. Thomas
- Échapper aux manipulateurs – Christel Petitcollin
- Les Pervers Narcissiques – Jean-Charles Bouchoux
- Pourquoi suis-je restée – Anne Clotilde Ziégler
Films/Séries
- Mon roi, avec Vincent Cassel
- Les Nuits avec mon ennemi, avec Julia Roberts
- À la folie, téléfilm
- Fred et Marie, Campagne de lutte contre la violence conjugale, court métrage
Sites
Association
Autres
- Spectacle de Laura Laune (petit ours brun)
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Jouve linda
Merci beaucoup pour ce témoignage, j’ai vécu cette situation au boulot donc c’est un peu différent mais tout aussi destructeur. Merci encore
sophie
Merci à vous. J’espère qu’aujourd’hui vous avez pu vous reconstruire et laisser cette histoire derrière vous.