Faut-il être en couple pour être heureux(e) ?
Ca fait plus de deux semaines qu’on en entend parler, qu’on voit des coeurs partout dans les magasins, des pubs qui nous disent de penser à l’être aimé(e), les restos qui font des menus spéciaux. Bref on l’a bien compris, la Saint Valentin c’est aujourd’hui ! J’en profite du coup pour me (re)poser la question du besoin d’être en couple pour être heureux.
Peut-on être heureux seul(e) ?
SEUL…
Ce mot, je le trouve vraiment flippant. Pas toi ?
Ma maman m’a souvent dit «Dans la vie, on est toujours tout seul».
Je lui ai toujours répondu : «ba non, il y a papa, il y a ma soeur, il y a MOI…»
Je ne comprenais pas cette phrase, sauf que le jour ou mon mec m’a quittée, j’ai bien compris ce que ça voulait dire d’être seule !
Aller au ciné toute seule (Han ! Mais qui va choisir le film ? ).
Faire les courses toute seule (du coup qu’est-ce que j’achète… ? ).
Bricoler seule (il n’y a pas un tableau de droit à la maison ! ).
Manger seule, dormir seule, pleurer seule…
Bref, j’ai pris un chat !
Mais ce qui m’a marqué surtout pendant cette période, c’est vraiment le vide intersidéral que je ressentais, et la panique de ce qui m’apparaissait comme le “néant”. Sans le regard et la présence de l’autre, j’avais l’impression de ne plus exister. Je ne trouvais plus de sens à ma vie.
Se rencontrer
Pour mon bien-être (et surtout celui de mon chat), j’ai voulu apprendre à savoir qui j’étais, apprendre à vivre avec moi, et à m’aimer. Ca a marqué le début d’un nouveau chemin, sur lequel j’ai rencontré la seule personne avec qui j’ai la certitude de finir ma vie…
C’est moi.
Et quand je me suis rendu compte à quel point, c’est important de se connaître et de s’aimer, je me suis sentie à la fois révoltée qu’on ne nous apprenne pas cela à l’école, et en même temps investie d’une mission. Celle de transmettre tout ce que j’avais pu découvrir.
Si tu veux en savoir plus sur l’amour de soi, tu peux consulter mon dernier article
“Comment s’aimer avant d’être mal aimée”
Lire l’article
C’était très important pour moi d’apprendre à me connaître, parce que si j’étais capable de vivre seule, je n’aurais plus (ou moins) cette peur constante de perdre l’autre, et ce même si je suis en couple.
Quand je dis être seul(e), ça ne veut pas dire être enfermé(e) chez soi à pleurer sous sa couette. Cela signifie tout de même d’être entouré(e) de sa famille, ses ami(e)s, ses proches, ses collègues, ses voisins… L’être humain est un être social qui s’épanouit en interagissant et en communiquant avec les autres.
Aucun amour n’est suffisant pour combler le vide d’une personne
qui ne s’aime pas elle–même.
Irène Orce
Autrement dit…
Trouve l’amour en toi, pas chez ton mec !
Du Bonheur en Barres
La dépendance affective
Trouver l’amour chez mon mec, c’est l’erreur que j’ai faite. Dans une précédente relation, je voulais ne faire qu’un avec mon partenaire. Quand j’étais loin de lui, j’avais l’impression d’être la moitié de moi-même, comme s’il me manquait quelque chose pour être bien. Je ne profitais de rien et je n’avais qu’une seule envie : le retrouver. J’étais très fière de ressentir cela, car cela voulait dire pour moi que mon partenaire me complétait et qu’il était indispensable à mon équilibre. En réalité, cela faisait surtout de moi une personne très dépendante, puisque j’avais besoin de lui pour avoir la sensation d’être pleinement moi-même. Je dis bien “sensation” parce qu’on a besoin de personne pour être soi. La dépendance déséquilibre le couple. Le dépendant est toujours en attente de ce que peut ou va donner le partenaire, et le partenaire se sent en permanence sous pression.
Ma quête à moi, c’est de vivre le grand Amour, celui du prince et de la princesse, des Disney et des pubs Kinder (bon ba oui j’assume ! ).
Mais cela ne veut pas dire tout accepter de l’autre et le faire passer avant soi. Aujourd’hui, j’ai compris que je suis une personne à part entière, que mon partenaire est lui aussi une personne à part entière, et ensemble nous faisons un couple constitué de 2 personnes.
En tant que “dépendante affective”, je n’étais pas heureuse dans mon couple puisque j’attendais toujours quelque chose de mon partenaire. Je lui donnais la responsabilité totale de mon bonheur. En réalité, ce n’était pas lui qui ne me rendait pas heureuse, c’était moi. Et si j’estimais que le problème venait du couple, j’étais alors responsable puisque je restais dans ce couple.
Il y a une grande différence entre la dépendance affective et l’autonomie affective.
La dépendance affective, c’est d’avoir besoin d’être toujours avec l’autre. L’autonomie affective, c’est d’avoir envie d’être avec l’autre tout en étant épanoui(e) lorsqu’il(elle) n’est pas à nos côtés.
Nous sommes tous acteurs de NOTRE vie et nous sommes tous responsables de NOTRE bonheur. Il n’y a que toi qui peut savoir ce qui te rend heureux(es).
D’ailleurs, je te pose la question, qu’est ce qui te rend heureux(se) ?
Aujourd’hui, je vois mon partenaire comme la cerise sur le gâteau. Je peux me rendre heureuse seule, mais avec lui, c’est encore mieux !
Pour aller plus loin, tu peux regarder cette Je suis célibataire et ça me plaît de Lilou Macé qui s’interroge également sur cette question.
Pour conclure : seul ou à deux ?
Finalement on peut être heureux seul, malheureux en couple, ou l’inverse.
Pour répondre à la question, faut-il être en couple pour être heureux ? Je répondrais, pas forcément, mais c’est déjà important d’être heureux seul avant d’être en couple.
Une fois que l’on est bien dans sa vie et dans son couple, le bonheur est alors décuplé parce qu’il est partagé.
Aujourd’hui, peu importe ton statut, en couple, célibataire (ou c’est compliqué), je te propose simplement de t’apporter de l’amour.
Cyanea
Je ne peux qu’approuver! Après une pseudo-histoire d’amour, j’ai passé un certain temps seule, et j’ai vraiment adoré ça. A un tel point que quand j’ai rencontré mon copain actuel, je n’avais pas franchement envie de me remettre en couple! Mais j’étais sûre et certaine que je le voulais dans mon entourage proche, et chemin faisant il a bien fallu que je reconnaisse qu’on se comportait comme un couple.
Mais il est arrivé à une période où j’étais tellement bien que je sais que le fait d’être heureuse ne passe pas obligatoirement par lui. Je lui dis donc parfois qu’il est… ma cerise sur le gâteau!
Vieillard Gilles
L’être humain ne peut pas connaître le bonheur ultime permanent dans son subconscient pour une raison toute simple. Nous sommes tous mortels.
Nous prenons plus de plaisir à donner à autrui et à offrir plutôt qu’à recevoir ce qui explique la fameuse citation : le bonheur en nous même est fait pour être partagé.
Je sors d’une relation de 24 ans d’amour avec une rupture extrêmement brutale. Une dépendance affective extrêmement forte.
Je ne pensais pas ce que c’était que d’apprendre à s’aimer seul, de trouver son bonheur en soi même.
Le bonheur c’est de continuer à désirer ce que l’on possède et qui ne s’achète pas : santé, amour, amitié, gratitude, pardon.
Pour sortir de la dépendance affective, il faut reprogrammer son cerveau par des affirmations positives de confiance en soi. Se réveiller chaque matin en ayant la gratitude d’être en vie. Se retrouver avec soi même et être en amour sa propre conscience.
Vivre l’instant présent sans jamais penser à l’avenir. Même les projets se vivent au présent.
Il ne faut pas chercher l’amour. Il faut vient à soi quand on ne le cherche plus et quand on s’y attend le moins par son cercle social ou par le hasard de la vie sur une rencontre innatendu.
Je partage à 100% cet article.
Broken
Je traverse la période la plus dure de ma vie. J’ai 22 ans, oui c’est jeune, mais jeai été 3 ans avec celle que je pensais être la femme de ma vie. On était d’accord sur tout, on était en harmonie parfaite, les mêmes délires, le même humour, mieux que des meilleurs amis. On avait déjà des projets, on se voyait déjà avoir un enfant ou se marier, pas de suite, on était pas du tout pressés mais on se disait qu’on le voulait ensemble. Je lui ai tout donné pendant 3 ans. Avant elle et depuis mon adolescence je n’ai jamais su être heureux sauf quand j’étais aimé. Triste Masi vrai. Besoin de l’approbation probablement, que la personne me valide, m’aime, me trouve intéressant etc. Égoïste comme sentiment et pourtant je suis tout le contraire.
Aujourd’hui c’est fini et je me retrouve dans le vide. Je me rend compte que je suis au même point qu’avant notre rencontre, cette sorte de dépression, de dépendance affective qui me dévore.
Mon éducation et mes expériences ne m’ont pas permis de savoir m’aimer, ou même avoir une piste de début.
Je vais tout faire pour en arriver à votre point d’amour de soi, je ne sais pas si c’est aussi accessible pour moi tant je pars de loin. Mais votre récit me ressemble, et donc me motive. Merci infiniment.
Je veux donner de l’amour à tous ceux qui ne s’en donne pas, et même aux autres.
Meme si l’aide d’un professionnel de santé est nécessaire dans certains cas, ça vaut probablement la peine.
sophie
Bonjour,
Je vous remercie de la sincérité de votre message et je vous contacte en message privé pour vous répondre.
Drew
Bonjour
Je suis dépendante affective une fois en couple certaines fois je me sens heureux quand je ne suis pas avec mon partenaire mais c’est assez rare. Le problème est que je ne supporte pas etre seule, donc j’ai « toujours » été en couple, je reste peu de temps donc seule pour me suffit à moi meme.. c’est très compliqué pour moi
sophie
Bonjour
Merci de votre message.
Les moments de solitude choisis peuvent-être très ressourçants. Lorsqu’ils sont subis cela est plus délicat.