Relation amoureuse exclusive, libre, ou polyamour, comment trouver ce qui me convient ?
Je m’appelle Camille, on dit de moi que je suis une amoureuse de l’amour parce que j’aime les gens et j’adore les rencontres, tout simplement.
Comment as-tu découvert ton hypersensibilité ?
Suite à 3 ans de thérapie pendant lesquels j’ai parlé d’hypersensibilité, j’ai fait pas mal de recherches sur le sujet, je suis “tombée” notamment sur le compte de Pierrick Martinez qui fait des BD sur l’hypersensibilité. Ça m’a beaucoup parlé. Et ce blog “Du Bonheur en Barres” qui m’a également permis de mettre des mots sur mon fonctionnement qui s’est confirmé ensuite dans d’autres accompagnements.
Comment vis-tu avec ton hypersensibilité ?
Au début, c’était difficile pour moi. Je la voyais vraiment comme un handicap ou une maladie. Je pense que toute ma vie, je me poserais des questions et je devrais travailler à mon bien-être personnel et professionnel. Mais, petit à petit, j’accepte cette différence. Je ne me sens plus en décalage ou anormale.
Je me connais mieux maintenant et je mets en place des choses qui me font du bien :
- m’octroyer des moments seule,
- apprendre à dire non,
- pratiquer la danse pour décharger tout ce que j’accumule…
Rien n’est encore parfait, mais ça me permet d’être mieux dans ma tête et mon corps.
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Parle nous de ton parcours amoureux
J’ai fait ma “première fois” à 15 ans avec un “jeune-homme”. Adolescente, j’avais tout le temps des petites relations de quelques mois et c’était souvent l’autre personne qui mettait fin à notre relation.
À 20 ans, j’ai eu une relation de 5 ans et demi. Il y a eu pas mal de hauts et de bas, on s’est séparé plusieurs fois pendant ces 5 ans. J’ai décidé de mettre fin à cette relation, car ça n’allait pas, je ne m’épanouissais pas.
Suite à ça, c’était la libération pour moi, j’ai eu la sensation de vivre une deuxième adolescence en découvrant les applis de rencontre et ma sexualité et mon corps.
J’ai ensuite eu une relation d’un an et demi, un peu fluctuante. On a été pendant quelques mois en relation exclusive, puis je suis partie en voyage deux mois. D’un commun accord, on a choisi la relation libre. A mon retour, on a finalement gardé la relation libre et c’est à ce moment là que j’ai découvert ma bisexualité. C’est également moi qui ai mis un terme à cette relation car on n’avait peu de choses en commun, et la relation ne menait à pas grand chose.
En 2021, à mes 29 ans, je me suis remise en couple avec mon premier amour de 15 ans. Le fameux “jeune homme”. Très vite, notre relation est devenue très intense et fusionnelle. Mais aussi très conflictuelle avec beaucoup de violences verbales et psychologiques. J’ai donc décidé d’arrêter en juillet 2022.
Depuis, j’ai déménagé et je me suis remise sur des applis de rencontre. J’ai rencontré quelqu’un il y a quelques mois, on est aujourd’hui en relation exclusive, car on n’a pas encore abordé le sujet du couple libre.
Comment fais-tu pour dissocier amour et sexe ?
Je ne le dissocie pas vraiment. Pour moi, il y a d’abord un attachement et une fusion, avant que je puisse dévoiler mon corps et me libérer sexuellement.
Je m’attache très vite. Dès que je sens qu’il y a une connexion ou que des choses me plaisent chez l’autre, c’est assez facile pour moi de me libérer.
Je n’ai pas couché avec tous les garçons que j’ai rencontré, car parfois, la connexion ne passait pas du tout. Pour autant, quand ça passe, je n’ai aucun mal à faire l’amour le premier soir. C’est vraiment une question de feeling.
Comment ton hypersensibilité impacte tes relations ?
Je pense que mon hypersensibilité impacte toutes mes relations humaines et sociales. Je suis dans le ressenti, je suis sensible aux émotions, aux réactions des gens et très à l’écoute. Quand quelqu’un me plaît, je prête vraiment attention à ce qu’il/elle me dit pour voir si je suis en connexion ou non.
Parfois, le rythme des applis est trop intense pour moi, quand il y a trop d’interactions sociales et je préfère couper quelque temps.
Comment as-tu cheminé vers le couple libre ?
Grâce aux applis, je me suis rendu compte que j’aime vraiment les rencontres. Je m’attache à chaque personne que je rencontre. J’ai rarement des “one shots” et j’aime revoir ces personnes plusieurs fois.
Lors de ma seule relation longue et libre, on a essayé l’exclusivité au départ. Mais j’aimais cette liberté de rencontres, et lui dans sa relation précédente avait trompé sa femme pendant 8 ans avec des personnes différentes. Ça nous a donc semblé évident de tenter l’expérience du couple libre quand je suis partie en voyage.
Pendant ces 2 mois, je n’ai absolument rien fait, car j’étais dans mon voyage et que je n’en avais pas envie. Lui a couché avec plusieurs filles.
Si tu te reconnais dans les mots d’Alizée et que toi aussi tu veux découvrir tes émotions et canaliser tes pensées, réserve ton appel découverte.
Comment as-tu réagi ?
On en a discuté et c’était ok pour moi. Je ne suis pas jalouse ni possessive et je ne veux surtout pas l’être.
À mes yeux, c’est important que chacun pose ses limites. C’est vraiment une question de communication et de respect. Je n’appartiens à personne et personne ne m’appartient. Pour autant, si je suis dans une relation exclusive, je n’irai pas voir ailleurs. Ça me semble important.
Quelles sont tes limites ?
Je ne veux pas voir mon ou ma partenaire draguer une autre personne. Si je ne suis pas là, ça ne me pose pas de soucis (si nous avons convenu que nous sommes en couple libre). Mais si je suis là, je trouve cela gênant vis à vis du regard des autres. Dans un contexte d’échangisme ou de libertinage, je ne sais pas si je serais capable de vivre ça.
Ce que tu vis, est-ce du polyamour ou de la relation libre ?
Pour moi, le polyamour, c’est quand tu as une relation référente et plusieurs autres relations amoureuses que tu construis en passant du temps du quotidien avec les personnes (aller au resto, partir en week-end…)
En relation libre, il y a aussi une relation référente, mais tu peux avoir d’autres partenaires sexuelles sans chercher à s’impliquer amoureusement ou matériellement.
À mes yeux, le libertinage, c’est un peu comme du couple libre, mais dans un contexte différent.
Je pense que je ne rentre pas dans ma définition de la relation libre, car finalement, je m’attache aux personnes que je fréquente. Pour autant, je ne sais pas si je suis amoureuse d’eux. J’ai envie de vivre des moments avec eux, sans me projeter sur des projets à long terme.
Aujourd’hui, tu dis être dans une relation exclusive, est ce que cela te convient ?
J’ai rencontré ce garçon, il y a peu de temps et on n’en a pas vraiment parlé “officiellement”. J’avoue que je repousse le moment où on va en parler, parce que j’ai peur de sa réaction. C’est une facette de moi qu’il ne connaît pas encore, je ne me sens pas encore prête et je ne peux pas expliquer pourquoi aujourd’hui. Je lui ai dit simplement dit qu’il y avait des choses de mon passé dont je n’étais pas encore prête à lui parler.
Je m’attache très vite et je suis très intense dans mes relations. C’est soit tout soit rien et j’ai peur de lui faire peur ou qu’il souhaite arrêter cette relation dans laquelle je me sens bien.
Quels conseils pourrais-tu donner à des hypersensibles qui se questionnent sur leur type de relation amoureuse ?
Je pense que c’est important d’être en accord avec ce qu’on a envie et besoin, même si ce n’est que pour une période. Savoir comment on se sent avec la personne, si on est bien, si on a envie de passer du temps avec elle… Écoutez vos ressentis.
Par rapport à l’hypersensibilité, je pense que c’est important de se renseigner sur le sujet de par les livres, les blogs, les vidéos, les réseaux, pour comprendre ce que c’est en général et surtout pour découvrir sa propre sensibilité. L’important ensuite, c’est de le communiquer à son/sa partenaire pour pouvoir lui expliquer notre fonctionnement.
Découvre toi aussi qui tu es et comment tu fonctionnes grâce aux accompagnements individuels.
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