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#1 Les chroniques d’une hypersensible

Suite à mon post sur les vagues émotionnelles qui a suscité beaucoup de réactions, j’ai eu l’idée de cette chronique, afin de te livrer les up & down d’une hypersensible.

Je reviens donc plus en détail sur ces “tsunami” que beaucoup d’hypersensibles traversent régulièrement.

Pour ma part, ils se présentent souvent de la même façon. Ils me surprennent en fin de semaine, en début de vacances ou lors d’un changement de rythme, après une période plutôt dense. Ayant besoin de repos, je n’arrive pas à surfer sur la vague émotionnelle, je la prends de plein fouet. Et l’eau est (très) froide…

Dans le creux de la vague, rationaliser m’est difficile. Emotionnaliser m’est bien plus naturel. Je vois tout ce qui ne va pas. Je cherche des solutions auxquelles je trouve de nouveaux problèmes. Je sens que j’ai besoin de dormir, mais mon mental, lui veut remonter à la surface et faire face à la situation. Il y a donc un conflit entre la tête et le corps, et c’est le cœur qui fait le ping-pong entre les deux.

Concrètement, ça donne des larmes pour un oui, pour un non, pour tout et pour rien, de nombreuses pensées sur le fait de se sentir différent(e), TROP compliqué(e), de ne pas réussir à être stable, de faire subir cela aux autres…

Dans ces moments là, trouver une activité simple et stimulante pour le cerveau comme la lecture, les puzzles, les jeux est très ressourçant pour moi. Mes proches me répètent que la vie est faite de choses simples, qu’il me suffit d’en profiter et de lâcher-prise (d’ailleurs, si l’un(e) d’entre-vous a trouvé le bouton “lâcher-prise”, dites le moi). Je sais qu’ils ont raison, et j’ai besoin de l’entendre. Ils m’aident à dédramatiser même si dans l’instant je suis une vraie Drama Queen” (aussi complexe que Dawson, le héros de ma série préférée en cas de déprime).

Personnellement, c’est quand je suis seule que j’arrive à stopper mes larmes, à trouver mes propres ressources et donc à enfiler ma bouée pour refaire surface.

Et je crois que c’est ça la clé, apprendre à  se sécuriser soi, à accepter ces vagues à l’âme et ces tempêtes émotionnelles. On sait bien que cette vague, finira par nous ramener au bord de l’eau. Dans une eau plus calme et plus chaude dans laquelle on pourra se baigner paisiblement…

Et toi, que fais-tu pour traverser ces vagues ? 

Hypersensible mode d'emploi : le livre

Commentaires (6)

  • anna

    Ces derniers mois j’ai eu tellement de vagues covid, travail que je n’arrivais plus à gérer, c’était comme le périphérique de Los Angeles, un flu sans cesse d’émotions, de pensées,.. que j’ai fini par aller chez mon médecin, je sais c’est peut-être lâche mais c’est épuisant ce flot qui ne stoppe pas et comme une éponge à force d’absorber, je n’arrivais plus à l’essorer.

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  • Maryline

    Bonjour,

    Depuis le milieu du premier confinement, c’est compliqué également. Covid, confinement et protocoles ont bien chamboulé ma vie. Cela a commencé par des “up and down” très très haut et très très bas. Depuis quelques semaines, ça ressemble plus à des “plats sans goûts et des downs”. Au boulot en distanciel je suis vite tombée dans l’excès et le non-stop sans horaires. Depuis j’essaye de me discipliner quand j’y suis. En présentiel, comme j’ai fini par le dire avec une pointe d’humour, j’ai “une espérance de vie de 3 semaines” après j’atterris souvent chez le médecin: sur-stimulation mentale et sensorielle…éponge à la présence et/ou l’absence des sens, des émotions des autres…intensité et excès des miens…hypervigilance, stress supplémentaires dûs à la gestion des contraintes, des protocoles, des changements et adaptations perpétuels, à la dernière minute… parfois non finalisés et/ou sans buts, sans sens…cerveau qui ne s’arrête pas…qui rebondit, rebondit comme une balle bondissante…et tous les symptômes psychosomatiques et physiques qui vont avec. Donc ouiiii, c’est compliqué! J’ai parfois l’impression d’être dans un grand huit émotionnel et sensoriel. Mais avec du recul, même si ça reste pas évident du tout, je suis contente, ça a été mon déclencheur. J’avais déjà déceler des choses chez moi mais je ne les avais pas encore associé ensemble. J’ai enfin mis un mot dessus…hey oui! hypersensible (extravertie en plus), hypersensorielle. Cela fait du bien! d’autant plus de savoir qu’on est pas la seule “extraterrestre” Sans compter que le grand huit peut aussi être kiffant. Depuis j’essaye de réguler ces grandes vagues, d’apprendre à vivre avec. Et si j’ai besoin avant d’imploser…bah…docteur. J’ai toujours rechigner aux arrêts mais maintenant j’essaye de m’écouter davantage. J’avoue…j’me suis parfois fait un peu peur et je ne me suis pas toujours reconnue depuis un an. Ce que je fais: je lis, me documente sur le sujet (livres, sites)…je refais de l’EMDR…j’ai commencé un nouvel outil qui marche plutôt bien pour moi: les colonnes de Beck…je continue et réutilise des petits outils: ancrage pnl, auto-hypnose, méditation et visualisation, cahier de kiffs, j’écris, je me raconte à des personnes qui comprennent ce que je veux dire…Je me défoule pour ressentir mon corps: footing, vélo, danse et chant (j’allume la musique et j’me lâche)…Pas bien mais j’assume…parfois avec un ou deux de mes proches plus précautionneux comme moi, on s’accorde un contact, un câlin. C’est très rare mais…ouuuh ça fait du bien surtout que le toucher est un de mes 3 sens les plus développés. Pour moi, sans lui c’est dur…Y a la santé du corps mais y a aussi celle du cœur et de la tête. Un autre truc que j’ai fait dans un moment de perturbations des sens: je me suis installée une pièce cocooning sensoriel dans ma chambre d’amis pour me ressourcer et canaliser mes sens: des couleurs douces, apaisantes, avec des reflets, liserés dorés et coordonnées…des textures différentes que j’aime toucher tels que plaid en pilou/sherpa, coussins en pilou, en velours et autres avec des formes différentes…des guirlandes de led, des boules de lumières qui changent de couleurs, une lampe qui projette lumière et petits faisceaux led au plafond…Parfois, je m’y fais une petite session; ça me fait du bien ça aussi.

    Ce site est vraiment très sympa! Les ressources, témoignages sur le sujet sont enrichissants…et visuellement il est chouette. Cela se développe, il y a de plus en plus de publications sur le sujet mais ça manque encore. Alors un grand merci!
    Maryline…Une hyper qui marche avec, à côté et parfois encore contre elle

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  • Marine

    Un sujet qui me parle et des commentaires qui retranscrivent mon expérience d’hypersensible. J’ai souvent entendu: « il faut que tu détendes ». J’aimerais ! J’y travaille, et je suis loin d’avoir bien cerner comment gérer l’hypersensibilité. Mais je souhaitais partager un exercice qui m’aide beaucoup lorsqu’une situation me prends toute mon attention, émotionnellement et mentalement: l’humour. L’humour casse le côté dramatique, et met en valeur l’absurdité de la situation, que ce soit avec nous mêmes ou l’extérieur. Pour ma part, avec mon profil artistique, j’exprime l’humour en dessinant sous forme de gag ce qui me pèse (une situation au travail, une relation désagréable, etc.). Au lieu de tourner en boucle le même disque émotionnel, je m’en libère avec le rire ! Et à côté, user de son énergie mentale (avec des énigmes), ou physique (danser par exemple, ça défoule tout en s’exprimant !). Sinon, regarder un film, une série ou un sketch comique pour rire. Jusqu’ici ça m’a toujours dépanné pour imbiber mon mental avec de nouvelles émotions positives. Merci de m’avoir lu et pour l’écriture de ce sujet, en souhaitant le meilleur pour tous/es les hypersensibles qui font faire fortune aux commerçants de mouchoirs !

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  • Willems

    Coucou tellement vrai et si bien decrit.
    Que dire des hsp diagnostiques a tort bipolaire et medicamentes ..brrr… merci bisous de Belgique

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