Comprendre ma procrastination m’a permis de passer à l’action
La semaine dernière, j’avais bloqué du temps dans mon planning pour écrire de nouveaux articles. Et je ne sais pas pourquoi, mais je ne me sentais pas prête, pas à la hauteur, alors, j’ai utilisé ce temps pour suivre des formations en ligne sur la rédaction d’articles et le copywriting (d’ailleurs, si le sujet t’intéresse, je te recommande de suivre Yéza Lucas).
Cette année, j’ai décidé de consacrer tous mes lundis pour développer Du Bonheur en Barres. Et aujourd’hui, lundi 6 janvier, (premier lundi de l’année) je suis malade comme je ne l’ai jamais été, clouée au lit. Non mais tu y crois toi ?! Je ne te dis pas ça pour que tu me plaignes, mais plutôt pour te dire que j’ai bien repéré la procrastination s’installer !
J’ai juste eu une révélation, et je veux t’en faire part ! (heureusement que même malade mon cerveau ne s’arrête pas de tourner !) Je me suis demandée si être malade le seul jour où je veux consacrer un vrai temps de travail à mon activité ne cachait pas quelque chose ?
Et la réponse est OUI.
Ca cache des peurs, un bon syndrome de l’imposteur, et c’est ce qui me fait procrastiner.
Comme la meilleure façon de dépasser ses peurs est d’agir, j’ai immédiatement souhaité retranscrire ça dans un article !
Comment combattre la procrastination ?
La procrastination, c’est la tendance à remettre au lendemain, à ajourner, à temporiser. Je ne te dis pas qu’il y a de “bonnes raisons” de procrastiner, mais en tous cas, il y a bien des peurs, des croyances ou d’autres systèmes de réaction qui cause la procrastination.
Règle n°1 : identifie tes peurs profondes
Quand on a peur, on se sent parfois comme paralysé(e). Que la peur soit réelle ou fictive, le résultat est là, on est figé. Cette réaction est normale. Ton cerveau reptilien est fait pour assurer ta sécurité et te protéger des dangers. La peur qui provoque la procrastination est plus de l’anxiété ou de l’angoisse.
A lire sur le sujet : La peur, une émotion dont on ne doit pas avoir peur
Peur de l’échec
C’est la peur d’échouer, de rater un examen, d’entendre des refus…
C’est quand tu penses : “à tous les coups, je vais rater, c’est certain !”
Personne n’aime échouer, c’est un sentiment désagréable et dévalorisant. On se sent nul(le) après un échec. En revanche, avec un peu de recul, il est souvent possible d’en tirer un enseignement positif pour nous permettre d’aller au bout de nos projets.
Dans mon cas, j’ai peur d’investir plus de temps pour Du Bonheur en Barres, d’en avoir donc moins pour mon activité de graphiste, et de me planter sur les deux activités.
Peur du rejet ou du jugement des autres
C’est la peur d’être rejeté(e), mal aimé(e), mal jugé(e)…
C’est quand tu penses : “Qu’est-ce que les autres vont penser ou dire de moi ?”
Dès ta plus tendre enfance, tu as appris à chercher ta valeur dans le regard de l’autre. Mais ce n’est pas le jugement des autres qui te définit tel(le) que tu es. Un jugement n’est par définition pas objectif.
Tu ne pourras pas empêcher les gens de penser ce qu’ils veulent, en revanche, tu peux prendre de la distance avec leur jugement en travaillant sur ton estime de toi.
Je ressens la peur du jugement des autres à chaque fois que je publie un article ou une infographie. C’est toujours un peu comme si je me mettais à nue. J’ai également peur de décevoir ou de blesser mes lecteurs, ou mes proches avec certains de mes propos.
Peur du manque
C’est la peur de manquer de talent, d’inspiration, de créativité, d’argent, de temps…
C’est quand tu penses : “je ne suis pas assez intelligent(e) pour… Ou je n’ai pas assez d’argent pour…”
Pour ma part, j’ai toujours peur de manquer d’inspiration, ou de talents, de ne pas savoir assez bien écrire. Également, je crains de ne pas pouvoir vivre de cette activité si je m’y consacre trop vite à temps plein, pourtant, j’ai besoin de temps pour développer tout ce que j’aimerais…
Peur de réussir
On parle plus souvent de la peur de l’échec que de la peur de réussir. Pourtant réussir peut faire peur, surtout si cela implique un changement, une sortie de ta zone de confort. Elle se rapproche de la peur de l’inconnu : le fait de ne pas maîtriser ce qu’il peut se passer, de devenir quelqu’un d’autre, que ton mode de vie vienne à changer ou que tout puisse s’arrêter à un moment donné peut également être un frein pour ne pas commencer.
C’est quand tu penses : “et si ça marche, qu’est ce que je fais ?”
Si du Bonheur en Barres prenait un bel envol, j’aurais peur de ne pas tenir le rythme, peur que ça s’arrête d’un coup, peur de devoir trop m’exposer en ligne, peur de changer et d’être différente envers mes proches…
Quelle est la pire situation qui puisse t’arriver ?
Imagine le pire scénario possible :
Tu rates complètement : est ce que tu peux retenter ta chance ?
Les autres trouvent ça nul : pourquoi ? Peux-tu améliorer cela ?
Tu n’es pas inspiré(e) : peux-tu reprogrammer du temps quand l’inspiration est là ?
Ton produit se vend mais pas assez pour gagner de l’argent : comment pourrais-tu booster tes ventes ?
Note concrètement ce qu’il pourrait se passer si ça se passe mal.
Et au mieux, qu’est ce qu’il se passe ?
Imagine le meilleur scénario possible :
Tu deviens reconnu(e) pour ton projet.
Des opportunités inattendues s’offrent à toi.
Tu gagnes de l’argent.
Tu fais de belles rencontres et potentiellement des partenariats.
Tu as confiance pour faire évoluer ou développer d’autres projets.
Dans cette vidéo, Tim Ferriss t’encourage à visualiser tes peurs en détails et à les écrire, avec un exercice simple mais efficace qu’il appelle la « définition de nos peurs ».
Télécharge tes plannings pour bien t’organiser
Règle n°2 : Libère-toi de ton syndrome de l’imposteur
Le syndrome de l’imposteur peut-être une cause de la procrastination. Il se traduit par un sentiment d’illégitimité, une crainte d’être démasqué de son manque de compétence, une difficulté à entendre les compliments ou les promotions…
C’est quand tu penses : “je suis qui pour faire ça. Je n’ai pas fait telle école, où je n’ai pas assez d’expériences…”
Le syndrome de l’imposteur est parfois présent avant que j’écrive un article. Il m’arrive de me dire que je n’ai pas fait assez de formations, pas lu assez de livres. Que d’autres personnes sont peut-être plus à leur place que moi pour faire ça…
A lire sur le sujet : Comment vaincre le syndrome de l’imposteur ?
Dans cette vidéo, Elizabeth Cox décrit la psychologie derrière le syndrome de l’imposteur, et ce qu’on peut faire pour le combattre.
Dans ce podcast, Cyrielle Bedu, journaliste chez Louie Media, nous livre son témoignage sur ce syndrome de l’imposteur qu’elle a ressenti avant de commencer à travailler sur ce podcast.
Règle n°3 : Es-tu réellement motivé(e) ?
Si le projet ou la tâche à accomplir ne te motive pas vraiment, ce n’est pas étonnant que tu procrastines. Ton cerveau préférera toujours le confort immédiat. Par exemple, si tu as le choix entre faire le ménage maintenant ou manger du chocolat, ton cerveau choisira de manger le chocolat. C’est plus de confort à l’instant T.
Si tu as du mal à définir ton objectif, tu peux consulter cet article.
S’il est clairement défini, assure-toi d’être réellement motivé(e) :
Pourquoi est-ce important que tu réalises cet objectif ? Qu’est-ce que ça nourri d’important chez toi ? (liste 10 raisons minimum)
Qui d’autre que toi aurait des intérêts positifs dans le fait que tu le réalises ?
Es-tu conscient(e) des contraintes de cet objectif ? Liste-les pour voir si tu es prêt(e) à faire ces concessions. Par exemple, si tu veux préparer un marathon, il faut te prévoir 2 – 3 entraînements à la semaine. Est ce que cela est possible pour toi ?
Règle n°4 : Passe à l’action !
C’est dans l’action que la peur disparaît.
Cécile Glasman
Passer à l’action va te permettre d’entrer dans le vif du sujet et de moins réfléchir à tes peurs.
Découpe ton objectif ou ton projet en petites actions atteignables et réalisables facilement.
Planifie-les maintenant dans ton agenda.
Traite-les une par une, jusqu’au bout. Évite de laisser des tâches en cours, cela te fait plus de charge mentale et te donne l’impression de ne pas avancer.
En résumé
La procrastination est souvent la conséquence que quelque chose n’est pas fluide pour toi. Ca peut être de la peur, un manque de motivation, de la fatigue, un manque d’organisation… Identifier les causes de ta procrastination est un premier pas vers l’action. Ce mémo visuel, t’aidera à te rappeler des différentes étapes pour arrêter de procrastiner
Et si on passait à l’action ensemble ?
Quand on s’engage envers quelqu’un, c’est plus difficile de procrastiner.
Gaëlle
Coucou Sophie,
J’ai vraiment beaucoup aimé ton article !!!
Je m’y suis retrouvé, et c’est marrant je suis dans le même étant actuellement que toi la semaine dernière, mais j’y travaille
J’ai d’ailleurs moi aussi beaucoup étudié le thème de la procrastination dernièrement. J’adore ce sujet où il y a tellement à dire.
Merci encore pour tes écrits !
sophie
Merci Gaëlle pour ton commentaire. Tu me fais rougir !
Je viens également de lire ton article sur la procrastination, je le trouve très intéréssant et complémentaire au mien. N’hésitez pas à le lire.
Gaëlle
Rhooo, merci beaucoup Sophie !
Suis également très touchée que mon article te plaise
Rose Madder
Génial !!!! Bon je ne me rappelle plus ce que j’avais écrit avant car tout a disparu mais vraiment c’est le mode d’emploi idéal : comprendre pourquoi toujours trouver des excuses pour repousser, comprendre ses peurs et puis tu expliques bien tout pour passer à l’action … ne pas oublier de bien planifier dans son agenda…. pour moi le syndrome de l’imposteur est très fort, je manque de confiance en moi et j’ai tout simplement peur de ne plus être transparente … et puis définir les objectifs, les prioriser … j’ai une situation familiale tellement compliquée … je dois penser avant tout à aider ma fille, ma famille mais j’aimerais de nouveau écrire, faire du sport, reprendre ma reconversion professionnelle …. comment faire ???
Merci pour cet article ce partage et vraiment j’adore le chocolat mais ton site, tes schémas explicites c’est vraiment du bonheur en barre ❤️⭐️
sophie
Personnellement, c’est très important de comprendre pourquoi je vis ou je ressens telle ou telle émotion. C’est vraiment la base de tout pour moi.
Comment pourrais tu faire pour trouver du temps pour toi, tout en étant présente pour ta fille et ta famille ? Est ce qu’au milieu de cela il te reste quelques créneaux ?
Rose
Super mon commentaire est revenu youpi !!!!!
Non as vraiment de temps pour moi
Là je prends du temps sur Instagram car j’ai besoin de sortir de ma prison dorée, de mon quotidien, de lire des choses positives, inspirantes, de partager sans être jugée
Encore une nuit d’insomnie, ça me penser à des chansons de soprano et de Goldman …oui je sais j’ai des goûts éclectiques