
Il m’a quitté – témoignage des premiers jours post-rupture
Ça y est le couperet est tombé. Il me quitte. Mon cœur s’arrête de battre. Je ne respire plus. Et mes larmes se mettent à couler sur mon visage. Je ne contrôle plus rien et la peur m’envahit. Il m’a quitté, bordel !
Il m’a quitté – premières heures
Un élan de fierté me fait faire ma valise pour partir. Je ne sais même pas ce que je mets dedans. Un dernier regard espérant très fort qu’il me dise. « Reste ! Je me suis trompé. Excuse-moi. Je t’aime. » Mais aucun de ces sons ne sort de sa bouche. Uniquement un « tu vas où ? »
Je n’en sais strictement rien ! Je referme la porte derrière moi…
Une fois dans la voiture, je m’effondre. J’essaie de réfléchir et de faire le point, mais c’est impossible. Mes jambes tremblent. Mes yeux sont embués de larmes. Ma respiration est quasi inexistante, et mon cœur bat très fort. Entre 2 sanglots, je me dis que je ne suis pas si forte que je veux le laisser croire et que j’ai envie de rentrer à la maison avec lui. Je ne me sens pas de débarquer à 22H30 chez une copine avec mes larmes et mes valises.
C’est faible, c’est vrai. Ce n’est pas ce qu’on nous dit de faire dans les films, les séries ou les livres. Normalement, je devrais dire « ok je me casse » et ne jamais revenir… Mais soyons réaliste, je tremble tellement que je n’arrive même pas à démarrer ma voiture. J’ai l’impression que toutes mes forces m’ont abandonnées.
Il m’a quitté…
Finalement, je décide de rentrer… J’ai peur, je me sens faible, mais j’admets que la maintenant tout de suite, c’est chez moi et avec lui que j’ai envie de dormir. J’ai décidé de m’écouter et tant pis si je ne me fais pas désirer, et tant pis si ce soir, je suis triste et fatiguée et que je l’assume. Et tant pis si je suis juste moi.
Alors je rentre et je lui dis tout ça. Ça ne change rien à sa décision, mais il est là pour s’occuper de moi. La nuit est horrible, je me réveille en panique toutes les heures, et après impossible de me rendormir. Mais il est là. Il me sert dans ses bras. C’est tout ce qui compte. J’essaie d’ancrer ces moments dans mon corps.
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Il m’a quitté – jour 1
Au matin, je ne veux pas me lever, je ne veux pas que ces derniers instants à deux s’arrêtent. La suite me fait tellement peur. Mais il faut se lever, aller travailler, et continuer à vivre… Sans lui, cela me semble impossible. Je me regarde dans la glace, les yeux bouffis, le nez écarlate. J’ai l’impression d’avoir pris 30 ans en une nuit. Je m’en fous. Je vais mal de toutes façons, j’ai le droit d’être moche. Puis je n’ai plus aucune raison d’être jolie donc à quoi bon.
Je saute dans un jean et un sweat, n’importe quoi de confort et de doux aurait fait l’affaire (j’ai pas non plus assumé le look pyjama-grenouillère au cowork, il y avait encore un peu d’espoir ! )
À ce moment-là, j’ai besoin d’en parler à mes parents, et à ma sœur. Impossible pour moi d’essayer de vivre ça toute seule, ça m’est déjà arrivé et je sais que ce n’est pas possible. Alors j’accepte de pleurer et de dire « j’ai besoin d’aide ». Cette décision, je ne la regretterai jamais.
Parce que je me suis écoutée, je ne me suis pas jugée comme petite fille fragile ou quoi que ce soit. Juste c’était comme ça. La situation me fait trop de mal. Je ne suis pas capable de me gérer moi, en plus de cette rupture.
Le soutien de tout le monde est précieux. Chacun à sa façon m’apporte une attention, un câlin, un mot, un bout de chocolat, un message, une photo. Quelque chose pour me dire « c’est dur mais tu n’es pas seule ».
Il m’a quitté…
Le premier jour est horrible. Quasi impossible pour moi de penser à autre chose. Et quand enfin, j’y arrive une nano seconde, mon cerveau reprend le dessus très rapidement et j’ai comme l’impression de me réveiller en sursaut avec cette phrase qui résonne encore dans ma tête, « C’est fini ! ». Ces « réveils chocs » m’ont duré plusieurs semaines. Autant la journée que la nuit. J’ai l’impression que je vais pleurer tous les prochains jours de ma vie, ne plus jamais rire. J’ai mal, physiquement partout et nulle part en même temps. Mais dans ma tête, c’est la panique. Je n’envisage vraiment rien d’autre qu’un futur triste et merdique. Rien de bon ou de beau ne peut se dessiner à l’instant T. Je ne vois plus aucun sens à ma vie sans lui. J’ai juste envie de le prendre dans mes bras, et de lui dire qu’on va s’en sortir, mais je ne peux pas.
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Il m’a quitté – jour 2 à 4
Alors je pleure, et je mets plus d’une heure à m’arrêter, j’essaie de me focaliser sur autre chose, de respirer… Je suis à deux doigts de lui écrire, de regarder s’il est connecté sur facebook… Et au moment critique, je reçois un message de soutien d’une amie ou de la famille. Tout le monde est là pour m’écouter et me montrer l’amour qu’ils ont pour moi. Et ça, je ne l’oublierai jamais.
Grâce à eux, je réussis à voir le positif de cette situation. Il n’est plus dans ma vie. Mais tous les autres sont là, encore plus présents pour moi que jamais. Et petit à petit, je réussis de nouveau à profiter de ces moments avec eux. Parce que je ne suis pas seule. Parce que je suis consciente qu’on ne fait pas ça quand on est en couple et que tout va bien. On s’appelle moins, on prend moins le temps de s’écouter. On accorde moins facilement une journée entière à son amie ou sa famille. Et je me dis que c’est vraiment dommage.
Que tout ça, c’est précieux et que j’aimerais ne pas le perdre.
Le plus dur pour moi, ce sont les moments seule. Les moments de panique, le jour, la nuit. Ces moments où mon cerveau reprend le dessus et où je me demande comment je vais m’en sortir, c’est quoi la suite et si un jour mes larmes s’arrêteront de couler.
Dans ces moments là, ma maman me dit toujours « à chaque jour suffit sa peine ». Je me répète cette phrase en boucle. Pour arrêter mon cerveau d’essayer de contrôler la suite et de me mettre dans un état de panique encore plus fort. Je vis heure après heure, jour après jour comme je le peux. Je vais un peu mieux qu’hier, un peu moins bien que demain. Jusqu’au jour où je ne me poserais plus la question. Parce que le temps aura fait son travail.
Je n’en suis qu’au jour 4. Il me manque toujours atrocement. Mon cœur espère encore un message ou des mots de regrets. Ma raison essaie de me persuader que ça n’arrivera pas. C’est un petit combat permanent entre les deux. Je ne suis pas en colère (ou pas encore). Je suis surtout triste, blessée, déçue et effrayée. Je respecte son choix, bien que ce ne soit pas le mien.
Il m’a quitté…
Mon cœur fait un bond dès que je le vois se connecter sur facebook. Je suis à deux doigts de craquer et de moi-même lui faire un message pour lui dire que pour moi, c’est insoutenable. Mais non, c’est maintenant qu’il faut que je sois forte. Je ne peux pas en remettre une couche, au risque que sa réponse me fasse encore plus mal. Risque que je suis prête à prendre, tellement j’espère lui manquer aussi.
Le plus dur, c’est le soir où j’espère encore plus que la journée un signe de sa part. Où j’espère que je lui manque, et qu’il osera me le dire. Mais ça ne vient pas. Alors je me couche pas trop tard, pour ne pas faire durer cette attente interminable. Et quand je me réveille la nuit, c’est toujours la panique. Il m’a quitté… Comment je vais faire sans lui ? Est-ce qu’il m’a écrit ? Non ! Au bout de quelques dizaines de minutes ou d’heures, je réussis à me calmer et à me rendormir.
Le lendemain, c’est une nouvelle journée. Une journée qui m’apporte son lot de belles choses et de difficultés. Mais surtout une journée de plus qui m’éloigne de cette épreuve difficile. Une journée pour me reconstruire. Une journée pour y croire peut-être à nouveau.
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Merci
J’avais la certitude qu’ayant vécu ça une fois ça allait être plus facile. Bien sûr que non, c’est tout autant douloureux si ce n’est plus d’ailleurs parce qu’on se dit que si on nous quitte encore une fois, c’est qu’on ne vaut vraiment pas grand-chose.
Le vivre une fois m’a permis de tout de suite appliquer ce qui m’a fait du bien. À savoir demander de l’aide et me réfugier en famille quand j’en ressentais le besoin. Et ce n’est pas grave si j’ai 30 ans et que j’ai dormi une nuit chez mes parents parce que j’allais mal. On s’en fout. Tout le monde s’en fout ! À part moi, personne ne m’a jugé pour ça.
Et oui, je me suis dit que je ne retrouverais jamais personne, que je ne réaliserai jamais mon plus grand rêve qui est de fonder une famille. Et ça, c’est très dur pour moi. J’ai l’impression que ce rêve est inaccessible.
Je souhaite remercier tout le monde de m’avoir soutenue dans cette épreuve. Je sais que le chemin n’est pas fini. Mais je crois pouvoir dire que le plus dur a été moins dur grâce à eux.
J’ai écrit cet article pour dire à toutes les personnes qui vivent ça, que tout ce qu’ils ressentent est normal. Ne vous jugez pas. Accepter d’être triste, de pleurer. Et accepter de vous faire aider par vos amis, votre famille ou un spécialiste si vous en ressentez le besoin. La vie est bien assez dure comme ça.
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